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La surveillance algorithmique : entre innovation et enjeux éthiques

L’avènement de la vidéo algorithmique, souvent associée à la surveillance algorithmique, marque une révolution dans le domaine de la sécurité et de la surveillance. Via l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les systèmes de surveillance vidéo, il est désormais possible d’analyser en temps réel les flux vidéos, permettant la détection et le suivi de mouvements ou comportements spécifiques. Des entreprises européennes telles que Breifcam et Two-i se positionnent en leaders dans ce secteur, offrant des solutions avancées de surveillance augmentée. Logiquement, cette technologie soulève d’importantes questions éthiques et légales, particulièrement en France où son utilisation est débattue dans le contexte des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

L’essor de la vidéosurveillance algorithmique

L’intégration de l’IA dans les systèmes de surveillance représente une véritable transformation. Les logiciels connectés aux réseaux de caméras sont capables d’effectuer une analyse complexe des flux vidéo, détectant des événements spécifiques selon des critères préétablis. Cette automatisation de la surveillance modifie profondément la gestion des espaces publics, rendant la surveillance plus efficace mais également plus invasive.

L’encadrement juridique de la vidéosurveillance algorithmique est encore flou, malgré la vigilance d’organismes tels que la CNIL en France. Le débat est particulièrement intense à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, où l’expérimentation de cette technologie est prévue. Cette situation soulève des préoccupations majeures concernant la protection de la vie privée et la gestion des données biométriques.

Expérimentations et premiers tests

La loi olympique du 19 mai 2023 a autorisé l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique, avec un premier test lors des concerts de Depeche Mode à l’Accor Arena (Bercy) les 3 et 5 mars 2024. Six caméras « augmentées » équipées du logiciel de Wintics seront déployées pour « tester et paramétrer les solutions logicielles » sans déclencher d’interpellations. Des tests similaires sont prévus avec la SNCF et la RATP, ciblant la détection de divers types d’événements spécifiques.

Limitations et garanties

La reconnaissance faciale et le recoupement avec des fichiers sont interdits par la loi olympique, limitant l’utilisation de l’IA à la détection d’événements sans identifier des individus spécifiques. Cette restriction vise à protéger les libertés individuelles, bien que des contentieux soient anticipés. La France, à l’aube des JO 2024, se trouve à la croisée des chemins, devant équilibrer les impératifs de sécurité avec le respect des droits individuels. La balance sera-t-elle équilibrée ?

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