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Vacances et sports d’hiver : qui part ?

Bien que les séquences de vacances hivernales abondent sur nos écrans, dépeignant des foules joyeuses sur les pistes enneigées, la réalité est quelque peu différente. Selon une étude du Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (CREDOC), seulement 9% des Français se sont aventurés à la montagne pour des vacances d’hiver en 2023, un chiffre qui reste proche des 8% observés en 2010. Cette constance souligne que, malgré son image populaire, la pratique des sports d’hiver est loin d’être généralisée.

Un profil d’amateur détaillé

L’étude précise que les adeptes des sports d’hiver sont généralement jeunes, issus de milieux aisés et résidant en milieu urbain. Par exemple, 20% des cadres et professions intellectuelles supérieures ont pris des vacances à la montagne en hiver 2023, contre seulement 7% des inactifs et 6% des personnes à faible revenu. Cette tendance met en lumière le caractère élitiste de ces loisirs hivernaux.

Diversité des pratiques sportives

La diversité des activités hivernales pratiquées est notable : 4% des Français ont fait du ski alpin, tandis que 2% se sont adonnés au ski de fond, aux raquettes, à la luge, et au ski de randonnée chacun. Le patinage et le surf de neige (ou snowboard) attirent chacun 1% des Français, illustrant un éventail de préférences au sein de cette minorité sportive.

Sensibilité environnementale et réalité

L’engouement pour la nature est marqué chez les amateurs de sports d’hiver, avec 46% d’entre eux qui visitent régulièrement la forêt, contre 32% de la population générale. Cependant, malgré une sensibilité affichée à l’environnement, avec 44% se déclarant très sensibles aux problématiques écologiques, l’impact de leurs activités sur la nature semble sous-estimé. Les stations de ski, avec leurs infrastructures énergivores et la nécessité de produire de la neige artificielle, posent un dilemme environnemental non négligeable.

Le réchauffement climatique réduit la période d’enneigement, obligeant les stations à compenser par de la neige artificielle, ce qui augmente la consommation d’eau dans des régions où cette ressource est déjà disputée. De plus, la réduction de la période d’enneigement observée dans les Alpes, de 22 à 34 jours en moyenne depuis 1971, met en péril la viabilité à long terme de ces activités hivernales.

En bref, les données chiffrées révèlent une pratique minoritaire, centrée sur une population spécifique, tout en soulevant des questions pertinentes sur l’impact environnemental et la durabilité de ces loisirs dans un contexte de changement climatique. La pratique des sports d’hiver invite à une réflexion plus large sur l’avenir de ces activités et leur place dans une société consciente de son empreinte écologique.

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