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Les cinq étoiles qui ont fait la réputation de la faïence de Blois

Trop méconnue localement la faïence de Blois reste une référence historique pour la ville. Cette forme d’art céramique, qui a vu le jour au XIXe siècle, fut l’œuvre d’artistes locaux dont l’influence a dépassé les frontières.

Les pionniers et références de la faïence de Blois

Le parcours de la faïence de Blois débute avec Ulysse Besnard (lire ici), un peintre né en 1826 à Blois, doué, qui se tourne vers la céramique au début des années 1860. Ses créations, inspirées des formes et des décors de la majolique de la Renaissance italienne, connaissent un succès immédiat. Ulysse Besnard a créé des pièces utilitaires mais aussi décoratives, marquant ainsi le début d’une ère nouvelle dans la céramique de Blois.

Ulysse Besnard

Josaphat Tortat et Adrien Thibault, deux élèves de Besnard de 1862 à 1872, et de 1864 à 1867, ont ouvert leurs propres ateliers dans les années 1870, prolongeant ainsi l’héritage de leur maître. Josaphat Tortat est particulièrement connu pour ses nuances délicates en camaïeu de bleus, tandis qu’Adrien Thibault – installé à la Chaussée-Saint-Victor – a également marqué de son empreinte le paysage de la faïence de Blois. Leur fabrication cessera respectivement en 1889 et 1905.

Vase d’Ulysse Besnard décoré sur un fond bleu avec un cygne et une salamandre dans des cartouches, feuillage et animaux fantastiques blancs, les poignées formant une tête de chèvre.

Le successeur d’Ulysse Besnard (à compter de 1886), Émile Balon, a apporté sa propre touche à la manufacture. Né à Blois en 1859, Émile Balon, reconnu pour la qualité et la finesse de ses décors, a diversifié la production en introduisant des vases de style Louis XVI et d’autres objets d’art. Son gendre, Gaston Bruneau, a pris la relève en 1929, à sa mort, apportant de nouvelles innovations tout en préservant l’essence de la tradition. Cela jusqu’en 1953, année où la faïencerie cessera. Car si la fabrique fut prospère dans les années 30, elle ne résista pas à l’après-guerre et au décès de Denise Bruneau, née Balon. En effet, la femme du céramiste savait elle vendre.

Image Flanders Auctions – Emile Balon

La faïence de Blois est unique en son genre, combinant l’héritage historique du château de Blois avec des techniques modernes. Les emblèmes royaux comme la salamandre de François Ier, le porc-épic de Louis XII, ou l’hermine d’Anne de Bretagne, sont fréquemment représentés, offrant ainsi un lien direct avec l’histoire de la ville. Cette fusion de l’ancien et du nouveau confère à la faïence de Blois une place particulière dans le monde de la céramique.

Bien que la production de la faïence de Blois ait commencé localement, son influence a rapidement traversé les frontières. La qualité et l’originalité de ces œuvres ont attiré l’attention des collectionneurs internationaux et des musées.

Aiguière sur piédouche de Josaphat Tortat

Sources : La Gazette Drouot; Le Petit Vendomois; France Pittoresque; Wikipédia; Le magazine des enchères; Annie Beurrier; « Faïence de Blois, 1861-1953 » de Jean Angibault (Audascribe).

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