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Les dégâts écologiques des loisirs nautiques d’été

Les loisirs nautiques d’été sont extrêmement populaires et constituent une part du tourisme dans les régions côtières. Cependant, ces activités ont un impact environnemental significatif, affectant les écosystèmes marins et côtiers. Le secteur nautique en France génère un chiffre d’affaires de 5,08 milliards d’euros, mais cette activité économique doit être mise en balance avec les coûts environnementaux associés​.

Pollution de l’eau et dommages aux habitats marins

Les moteurs à essence et diesel des embarcations de plaisance sont des sources de pollution. Les fuites d’huile et les résidus de carburant sont courants, entraînant une contamination de l’eau qui peut être toxique pour la faune et la flore marines. Selon une étude, un moteur à deux temps non entretenu peut rejeter jusqu’à 30 % de son carburant non brûlé dans l’eau. En outre, les touristes peuvent laisser des déchets plastiques et autres détritus qui finissent dans les océans.

L’ancrage des bateaux peut détruire les herbiers marins et les récifs coralliens, qui sont des habitats essentiels pour de nombreuses espèces marines (25 % de la biodiversité marine). Les récifs coralliens des Caraïbes, par exemple, ont vu une diminution de 80 % de la biomasse de poissons herbivores et de grands prédateurs à cause de la surpêche et des pratiques nautiques destructrices. Ces perturbations ont conduit à un déséquilibre des écosystèmes, augmentant la vulnérabilité des coraux aux maladies et aux invasions de macroalgues​. A cela, il faut ajouter la navigation intensive qui provoque des vagues qui accélèrent l’érosion des plages et des berges.

Perturbation de la faune

Les moteurs de bateaux génèrent du bruit sous-marin qui perturbe, par exemple, les communications des mammifères marins comme les dauphins et les baleines. Autre exemple de nuisance, les activités de snorkeling et de plongée peuvent déranger les espèces marines, provoquant du stress et perturbant leur comportement naturel.

Gestion des aires marines protégées (AMP)

Les AMP sont essentielles pour atténuer les impacts du tourisme nautique, mais leur gestion est souvent inadéquate. En France, seulement 1,7 % des territoires marins de la Zone Économique Exclusive sont hautement protégés. Les régulations dans 95 % des AMP méditerranéennes ne sont pas plus contraignantes que dans les eaux non protégées, limitant leur efficacité écologique

Des solutions pour un tourisme nautique durable

Dans l’hypothèse où les loisirs nautiques d’été seraient indispensables, des solutions pour un tourisme nautique durable existent. Avec des moteurs électriques, une information des touristes sur les pratiques respectueuses de l’environnement, comme la gestion des déchets et le respect des zones protégées. Imposer des restrictions sur l’ancrage et le mouillage dans les zones sensibles, et limiter l’accès à certaines zones marines pour protéger les habitats fragiles, forment des réponses. Organiser régulièrement des campagnes de nettoyage des plages et des fonds marins pour réduire la pollution semble indispensable.

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