Sondage : l’image des partis politiques se dégrade

Ce lundi, Laurence Tubiana a renoncé à la candidature de Première ministre. Sur le réseau social X, l’architecte de l’accord de Paris, a annoncé cette décision en raison des oppositions au sein du Nouveau Front Populaire (NFP). « Je constate que mon nom a rencontré des oppositions. Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin », écrit-elle. À 73 ans, Laurence Tubiana était soutenue par les socialistes, les écologistes et les communistes, mais rejetée par La France Insoumise, qui la trouvait trop modérée. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a rejeté l’idée d’un « gouvernement de front républicain », estimant que cela favoriserait la victoire de Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National.
Dans ce contexte, un sondage réalisé par Odoxa en collaboration avec Backbone Consulting pour Le Figaro, met en lumière l’image dégradée des partis politiques français.
Coalitions et gouvernance : un blocage pas compris
La recherche de coalitions efficaces pour gouverner le pays est un échec patent, selon 61% des Français qui ne comprennent pas pourquoi les partis ne parviennent pas à s’entendre pour proposer et voter des textes. L’incapacité des partis à collaborer pour sortir de la crise politique actuelle contribue à ternir davantage leur image.
Le sondage indique que 82% des Français ont une mauvaise opinion des partis politiques, dont 25% exprimant une très mauvaise opinion. Ce rejet est plus marqué chez les personnes âgées de plus de 65 ans (88%) et les sympathisants de droite et d’extrême-droite (89% au parti Les Républicains et 88% au Rassemblement National). Les partis sont jugés ni crédibles (88%), ni honnêtes (89%), ni porteurs de solutions efficaces (82%), les rendant ainsi perçus comme inutiles par 69% des sondés.
Parmi les principaux partis, les Écologistes et le Parti Socialiste (PS) s’en sortent relativement mieux avec respectivement 40% et 37% de bonnes opinions, en hausse par rapport à 2022. Le Rassemblement National (RN) est également noté positivement par 38% des sondés, malgré une progression modeste. En revanche, La France Insoumise (LFI) subit une forte diabolisation avec seulement 21% de jugements positifs, en baisse de 5 points.
L’impact sur les réseaux sociaux
L’analyse des réseaux sociaux par Backbone Consulting révèle une amplification de la défiance envers les partis politiques depuis le 7 juillet. La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale a notamment suscité un sentiment d’inutilité du vote chez de nombreux internautes. Cette situation est perçue comme une manipulation politique, renforçant l’écart entre les attentes des électeurs et les actions des élus.