Mathilde Desjonquères témoigne des difficultés des personnes en fauteuil roulant
Mathilde Desjonquères, députée de Loir-et-Cher, accueille pour un mois, Eymerick, un stagiaire en fauteuil roulant. L’élue partage sur les réseaux sociaux un témoignage qui démontre que, malgré les progrès législatifs, l’inclusion des personnes en situation de handicap reste un défi pour notre société.
Mathilde Desjonquères, qui a déjà accueilli des stagiaires atteints de divers handicaps, admet être confrontée pour la première fois à des problématiques de mobilité. Des obstacles auxquels elle ne s’attendait pas, comme la hauteur des bureaux, ont mis en évidence l’ampleur des défis rencontrés quotidiennement par les personnes à mobilité réduite. « Tout est simplement plus compliqué… vivre au quotidien donne clairement un angle différent », explique-t-elle.
Avant de rejoindre le bureau de la députée, Eymerick a été confronté à une série de refus. C’est un rappel inquiétant que malgré les obligations légales en matière d’emploi des personnes en situation de handicap, il existe toujours des préjugés et des barrières structurelles à l’intégration.
Depuis 1987, la loi française oblige les entreprises de 20 employés et plus à compter 6% de travailleurs handicapés dans leur effectif. Les entreprises qui ne parviennent pas à atteindre ce quota doivent verser une contribution à l’AGEFIPH, une organisation dédiée à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Dans la région Centre-Val de Loire, 500 entreprises bénéficient d’un accompagnement pour développer leur politique d’intégration et de maintien dans l’emploi des personnes handicapées.
Malgré ces mesures, le taux de chômage des personnes handicapées s’élève à 13%, soit presque le double de la moyenne nationale (7,4%). Ce chiffre, bien qu’en baisse depuis cinq ans, reste alarmant. Il souligne l’urgence d’une mobilisation accrue pour l’inclusion et l’égalité des chances.
Dans son message, Mathilde Desjonquères insiste sur l’importance de la bienveillance et de l’action concrète pour l’intégration des personnes en situation de handicap. « Accueillir une personne en situation de handicap demande des aménagements, avec plus ou moins de contraintes. Mais ils sont tout aussi pertinents et efficaces qu’un autre collaborateur, » affirme-t-elle.
En partageant son expérience, Mathilde Desjonquères lance un appel à l’action pour tous, afin de faire de l’inclusion une réalité palpable et pas seulement un mot à la mode.