[Municipales] P.G. Parra : « Malik Benakcha ne peut pas se prévaloir d’une investiture LR »

À Blois, la droite et le centre avancent vers 2026 et les municipales de mars dans un climat de confusion, entre annonces précipitées et rappels à l’ordre. Ce lundi, Pierre-Gilles Parra et Mickael Bourillon, membres du collectif Unis pour Blois, ont apporté des précisions sur la situation des Républicains, dénonçant des contre-vérités et réaffirmant leur soutien à Mathilde Desjonquères, désignée tête de liste fin août par ce collectif.
Une investiture nationale jamais prononcée
Premier élément : la Commission nationale d’investiture des Républicains n’a rien statué. Contrairement à ce qui a été affirmé dans la presse, aucun feu vert n’a été donné en faveur de Malik Benakcha, ni de quelque autre candidat. « Pour l’heure, Malik Benakcha ne peut pas se prévaloir d’une investiture », souligne Pierre-Gilles Parra. Ce rappel vise à dissiper une impression tenace : que LR, au niveau national, aurait déjà tranché en faveur du conseiller municipal blésois. Or il n’en est rien. La procédure suit son cours et reste ouverte.
La ligne du parti : une seule liste
Deuxième précision : la stratégie arrêtée par le siège des Républicains est claire. Elle tient en une formule : « une seule liste socle commun pour battre la gauche ». C’est, selon Pierre-Gilles Parra, « la consigne du siège ». Le principe est posé : pas d’aventure parallèle, pas de division, mais un travail en commun avec les forces du centre et de la droite pour constituer une alternative crédible. Le collectif Unis pour Blois, mis en place dès le printemps, est perçu comme la traduction locale de cette stratégie. Sa dynamique, disent ses animateurs, repose autant sur les forces partisanes que sur les compétences de la société civile.
Un collectif structuré
Derrière Mathilde Desjonquères, la coalition revendique l’appui du MoDem, du Parti radical valoisien, La France Humaniste, et de Renaissance (voir ci-dessous). Le travail est décrit comme programmatique et structuré : « sécurité, développement économique, urbanisme » sont cités comme priorités, avec une quinzaine de personnes mobilisées sur ces thèmes. À l’inverse, Pierre-Gilles Parra pointe la fragilité d’initiatives plus personnelles, moins organisées : « C’est quand même mieux d’être entouré de quinze personnes que de trois ou quatre dont l’engagement n’est pas constant. » L’enjeu est présenté sans détour : construire un projet solide, éviter « la politique spectacle » et « la guerre d’ego », et ramener la confrontation électorale à son terrain naturel : celui des idées et des propositions.
La candidature de Benakcha questionnée
Si Malik Benakcha demeure un acteur de la droite blésoise, il est décrit comme éloigné de la dynamique collective. « Malgré toutes les invitations, je ne l’ai jamais vu présent à nos réunions », note Mickael Bourillon. « Aujourd’hui, il part en cavalier seul. Même moi, je n’ai pas compris sa démarche. » Autre critique : sa résidence hors de Blois, à Chailles, est perçue comme un handicap symbolique. « Les électeurs pourraient considérer qu’un candidat qui n’habite pas Blois n’est pas totalement engagé dans le devenir de sa ville », lance Pierre-Gilles Parra, en prédisant que Marc Gricourt, maire sortant, ne manquera pas de s’en servir.
L’horizon : une seule liste
Pour ces deux LR, le scénario final ne fait pas de doute : il y aura un accord, car la direction nationale des Républicains ne veut pas de division. Des options techniques, comme un sondage pour départager les candidats, sont évoquées mais relativisées : « Ce n’est pas vraiment politique. Si on réduit la politique à une affaire de personnes, pourquoi pas… Mais si on considère que la politique est une affaire de projet, c’est totalement différent. » Le projet du collectif sera rendu public « dans quelques semaines ou quelques mois », mais pas avant. Par prudence stratégique.
« Ce qui compte, c’est le projet »
Le message est répété : il ne s’agit pas de trajectoires personnelles, mais d’une vision pour Blois. « Ce qui compte, c’est le projet », martèlent-ils. Le collectif Unis pour Blois revendique la légitimité d’un travail amorcé dès le printemps, fédérant des compétences et des partis divers, avec Mathilde Desjonquères comme candidate « naturelle ».

Le Parti Radical Valoisien avec Mathilde Desjonquères
Autre soutien officiel, celui du Parti Radical Valoisien, représenté dans le Loir-et-Cher par Marc Tirvaudey depuis ce printemps. Dans un communiqué publié le 26 septembre 2025, le plus vieux parti de France, héritier des valeurs de Clémenceau ou Mendès France, réaffirme son appui à l’alliance lancée en avril et à sa candidate. Une position qui s’appuie sur la décision du comité de campagne : « 16 des 19 membres ont choisi de désigner collégialement Mathilde Desjonquères comme tête de liste. »
Pour Marc Tirvaudey, cette désignation consacre « une candidate inspirante » qui incarne « une énergie contagieuse et un leadership naturel ». La métaphore est musicale : « Une véritable cheffe d’orchestre, permettant à chaque membre de l’équipe de contribuer pleinement au projet. Une capitaine dont le projet est clair et mobilisateur. » Le texte décline les priorités portées par Mathilde Desjonquères : Un habitat et un urbanisme repensés, la sécurité et le bien-être, une transition écologique réaliste, alliée à une éducation d’excellence et à une culture ambitieuse, accessible à toutes et tous. Autant d’axes qui, selon le Parti Radical Valoisien, « résonnent avec [son] ADN historique, alliant progrès social et pragmatisme ».
Le communiqué insiste aussi sur la gestion responsable des finances locales : optimiser chaque euro dépensé, libérer le potentiel économique de Blois tout en préservant l’intérêt général. Conclusion : le Parti Radical Valoisien « se place résolument dans le sillage de Mathilde Desjonquères ». Et Marc Tirvaudey de promettre : « Ensemble, nous construirons une ville plus juste, plus dynamique et plus durable. »
Renaissance Blois officialise son soutien à Mathilde Desjonquères
Outre le MoDem et le Parti Radical Valoisien, Renaissance d’affirmer clairement son engagement aux côtés de Mathilde Desjonquères et du collectif Unis pour Blois. Dans un communiqué signé de Nicolas Vasseur, référent Renaissance à Blois pour les municipales, le parti présidentiel rappelle que, depuis avril 2025, un comité de rassemblement œuvre à fédérer « les forces vives du territoire », en associant le MoDem, Les Républicains, le Parti Radical Valoisien, mais aussi « des citoyens engagés hors partis politiques ».
L’objectif était de bâtir un projet et de désigner une personnalité « capables de porter un souffle nouveau pour Blois, au-delà des clivages partisans ». À l’issue de cette démarche collective, la conclusion s’est imposée : Mathilde Desjonquères est « la seule candidate en mesure d’incarner ce projet d’unité et de renouveau ». Avec trois axes : une ville plus attractive, plus verte et plus sûre.