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Un appel à la grève féministe et au rassemblement à Blois lancé pour le 8 mars 2024

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes. Celle-ci vise, à travers le monde, à honorer les réalisations des femmes dans divers domaines, promouvoir l’égalité des sexes, et mettre en lumière les défis et les inégalités auxquels les femmes continuent de faire face dans la société. Elle est marquée par des manifestations, des conférences, des rassemblements et des initiatives diverses visant à sensibiliser et à promouvoir les droits des femmes​​​​. Pour faire plus et durablement, une grève féministe accompagne ce symbolique 8 mars. Elle cherche à faire entendre les voix féministes en cessant le travail, les tâches domestiques, et la consommation pour mettre en lumière les inégalités et les violences sexistes et sexuelles. Des ateliers ont été organisés ici et là pour préparer la grève, abordant des thèmes comme l’égalité salariale et la visibilité de la grève féministe.

Blois ne sera une nouvelle fois pas en reste. A l’appel de la CGT 41, la FSU 41, le collectif des droits des femmes 41, le Planning Familial 41, Solidaires Loir-et-Cher et NousToutes41, un appel à la grève est lancé, ainsi qu’un appel au rassemblement devant la Préfecture le vendredi 8 mars à 14h30. Voici le texte qui accompagne ce double appel :

URGENCE ! PARTOUT NOS DROITS SONT REMIS EN CAUSE

En France aussi, rien n’est acquis et beaucoup reste à gagner. Par exemple, dans le domaine de la santé ou la casse de notre système de protection sociale par les politiques libérales des gouvernements successifs, nous prive d’accès aux soins. Autre exemple, la loi raciste « Asile et immigration », dite loi Darmanin, adoptée grâce aux voix de l’extrême droite, fragilise prioritairement les femmes migrantes.

Partout dans le monde, les femmes voient leurs droits bafoués par les guerres impérialistes qui écrasent une partie du monde sous les bombardements et qui occasionnent de nombreux crimes de guerre, tels les viols ou les assassinats. La montée des extrêmes droites et de leurs idées y compris des intégrismes de toutes religions remettent en cause le droit à l’IVG, le droit aux femmes d’avoir leur vie, le droit à l’éducation ou le droit à un travail émancipateur. Ces mouvements réactionnaires considèrent les femmes comme mineures.

LES FEMMES : UN ROUAGE ESSENTIEL DU SYSTÈME CAPITALISTE ET PATRIARCAL

En France, et dans de nombreux pays, les femmes ont été particulièrement précarisées ces dernières années. En effet, l’égalité salariale reste à conquérir et elles sont plus que jamais à la merci de conditions de travail dégradées. À cause des temps partiels imposés, des CDD auxquels elles sont particulièrement exposées, des carrières hachées et maintenant d’une retraite encore plus tardive, les femmes paient au travail leur rôle dans les foyers. En effet c’est encore elles qui assurent en majorité le travail domestique pourtant essentiel à ce système. Au-delà de la sphère familiale, les femmes sont largement majoritaires dans les secteurs indispensables du social, de la santé, ou encore de l’éducation. Ce sont elles qui étaient en première ligne durant les crises. Ce sont encore elles qui assurent ces rôles indispensables dans des services attaqués par des mesures cherchant à les rendre rentables.

Dorénavant, il s’agirait de devoir « réarmer le pays » pour augmenter le taux de natalité et, à nouveau, assurer le maintien de ce système. Le ventre des femmes n’est ni une arme de guerre ni au service du capital. Les femmes sont libres de l’utilisation de leur corps, chacun·e est libre de devenir parent·e ou non. C’est par le travail des femmes dans la sphère familiale, ou par celui dans la sphère professionnelle que le système assure sa survie.

S’ORGANISER ET FAIRE GRÈVE : UNE NÉCESSITÉ !

Face à ce système capitaliste, patriarcal et raciste, qui oppresse les femmes et les minorités, il est urgent de se mobiliser. L’heure est à la défense de leurs droits les plus fondamentaux, partout dans le monde, mais également à la remise en question de leur place dans ce système. Ce dernier détruit autant les ressources naturelles que les humain·es. Pour nous protéger, mais aussi nous émanciper, il nous faut nous organiser, et nous regrouper, au sein de nos associations et de nos syndicats sur nos lieux de travail. Il nous faut construire un mouvement féministe capable d’arracher de nouveaux droits !

Le 8 mars n’est pas seulement une date de solidarité envers les femmes, il s’agit bien d’un outil : celui de la grève féministe internationale ! Et c’est par cet outil que nous revendiquons l’égalité professionnelle, des salaires pour vivre, des retraites pour tou-tes, de meilleures conditions de travail et par conséquent la fin de ce système qui nous exploite et nous opprime !

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