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Mouvement et fado en mai à la Galerie d’art Wilson

En ce mois de mai, la Galerie d’art Wilson se plait dans le mouvement et le fado. Deux peintres qui mettent le corps en mouvement et un illustrateur qui travaille le mouvement sur les animaux sont à l’honneur dans la galerie côté Vienne, tout mai*. Le vernissage se tient comme traditionnellement – le premier jeudi du mois, donc le 2 mai, à 18h. Enfin, un « voyage au Portugal », par du fado signé Elisa, donnera une autre facette à ce mouvement, par un concert le 25 mai.

Les artistes exposés

Stéphane Buissart explore à travers ses œuvres les multiples facettes de l’humain. Que ce soit sur bois ou sur papier, son art se concentre sur une déformation prépondérante des formes humaines, offrant ainsi une perspective singulière sur la condition humaine. L’interaction entre les couleurs et les textures occupe une place centrale dans son travail. Buissart joue avec les rapports de couleurs et de matières, créant des compositions visuellement riches et complexes. La couleur noire, qu’il affectionne particulièrement pour les fonds de ses œuvres, confère à ses créations des contrastes saisissants et met en valeur la profondeur de ses sujets.

Pierre Beaufils est un artiste peintre français, portraitiste, poète et musicien. Il utilise une variété de médiums pour ses œuvres, incluant l’huile, l’aquarelle, le pastel, et l’acrylique, explorant des thèmes comme la capture de l’éphémère, l’émotion, et la sensualité à travers le mouvement et l’expression humaine​. Son style, caractérisé par des mouvements énergiques et des couleurs souvent fragiles et délicates, s’exprime dans ses portraits et nus qui dépeignent toute la gamme des émotions humaines.

Enfin, Patrick Bressot est un illustrateur et professeur de dessin. Depuis 1990, il se consacre à l’illustration, collaborant avec divers éditeurs pour des publications principalement jeunesse. Patrick Bressot est particulièrement reconnu pour sa série de bandes dessinées « Les Trois Pirates », créée en collaboration avec Georges Grard. Outre ses œuvres en bande dessinée, Patrick Bressot a aussi exposé ses travaux, notamment des peintures murales, enrichissant ainsi son spectre d’expressions artistiques

Parlons musique maintenant. Résidente à Bracieux, Élisa a adopté la culture portugaise, et particulièrement le fado, grâce à ses racines familiales. Un style musical qu’Élisa souhaite activement promouvoir auprès des jeunes générations en France, qu’elles soient d’origine portugaise ou non. Elle sera donc en concert à la Galerie d’art Wilson le samedi 25 mai à 19h30 (tarif : 12€).

Le fado est bien plus qu’un genre musical ; c’est l’expression mélodique de l’âme portugaise. Né dans les ruelles de Lisbonne au début du XIXe siècle, ce style musical est profondément enraciné dans les sentiments de mélancolie, de fatalisme et de nostalgie, des émotions souvent décrites par le mot portugais « saudade ». Cette émotion complexe, mélange de tristesse, de manque, d’amour inachevé, ou de rêves inassouvis, est au cœur de chaque performance de fado.

Le fado était à l’origine chanté par des personnes de milieux modestes et était souvent associé aux marins, aux communautés marginalisées et aux quartiers populaires de Lisbonne comme Alfama et Mouraria. Avec le temps, il a transcendé ses humbles débuts pour devenir un symbole national de la culture portugaise, joué et apprécié dans toutes les couches de la société.

Musicalement, le fado se caractérise par des mélodies mélancoliques et des paroles poétiques, accompagnées traditionnellement par la guitare portugaise, un instrument à douze cordes distinctif, ainsi que par la guitare classique. Les performances sont souvent intimes, le chanteur exprimant des histoires de vie poignantes à travers des interprétations chargées d’émotion.

Parmi les figures emblématiques du fado, Amália Rodrigues se distingue comme la reine incontestée, ayant porté ce genre musical sur la scène internationale dans les années 1950 et 1960. Sa voix et ses interprétations passionnées ont fait d’elle un symbole national et une ambassadrice du fado dans le monde. Aujourd’hui, des artistes comme Mariza, Ana Moura, et Camané continuent de faire évoluer le genre en intégrant des influences contemporaines tout en restant fidèles à ses racines traditionnelles. Le fado n’est pas seulement apprécié au Portugal ; il a également été reconnu sur la scène mondiale. En 2011, l’UNESCO a inscrit le fado sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.


*L’exposition est ouverte à toutes et tous, l’entrée est libre et gratuite, et la galerie est accessible aux personnes à mobilité réduite. Les horaires d’ouverture sont du mercredi au vendredi de 14h à 19h, et le samedi de 10h à 19h. Comme toujours, d’autres artistes de la galerie exposent leurs œuvres dans les alcôves de l’arrière-salle.

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