Allergies respiratoires : découverte d’une molécule capitale

Une percée majeure dans la recherche sur les allergies respiratoires a été annoncée en avril 2024 avec la découverte d’une nouvelle molécule, jouant un rôle essentiel dans le déclenchement de l’inflammation allergique. Cette avancée, réalisée par des chercheurs du CNRS, de l’Inserm et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier, pourrait ouvrir la voie à des traitements plus ciblés et efficaces contre des maladies telles que l’asthme et la rhinite allergique.
Les maladies allergiques affectent des millions de personnes à travers le monde, et les mécanismes à leur origine restent encore mal compris. Toutefois, les résultats d’une étude publiée le 10 avril dans le Journal of Experimental Medicine mettent en lumière une molécule de la famille des alarmines, appelée TL1A. Cette molécule est émise par les cellules de l’épithélium pulmonaire peu après l’exposition à des allergènes, tels que les moisissures, et joue un rôle crucial en coopération avec une autre alarmine, l’interleukine-33.
Le rôle de TL1A et de l’interleukine-33 est de signaler la présence d’un allergène au système immunitaire, déclenchant ainsi une cascade de réactions qui mènent à l’inflammation allergique. Ce processus peut à terme causer des symptômes sévères chez les personnes atteintes d’allergies respiratoires.
À l’avenir, il est envisagé que des traitements utilisant des anticorps qui bloquent l’alarmine TL1A puissent offrir un soulagement significatif aux patients atteints d’asthme sévère ou d’autres allergies respiratoires. En France, ces maladies affectent au moins 17 millions de personnes. De plus, les cas d’asthme les plus sérieux entraînent plusieurs centaines de décès chaque année.