Une solidarité avec le Liban voit le jour
Le Liban est plongé dans l’une des pires crises de son histoire récente, marquée par une recrudescence des violences entre Israël et le Hezbollah. Depuis le début de la semaine, des bombardements massifs ont été menés par Israël contre des positions du mouvement islamiste chiite libanais, faisant plus de 700 morts au Liban, selon les autorités locales, dont une grande majorité de civils. Cette situation est qualifiée de « catastrophique » par les Nations Unies, qui déplore également un système de santé complètement débordé et appelle à une intervention humanitaire urgente.
Un pays à bout de souffle
Le Liban, déjà durement éprouvé par des années de crise économique, politique et sociale, fait face aujourd’hui à une nouvelle tragédie. « C’est la période la plus meurtrière en une génération », a souligné vendredi 27 septembre Imran Riza, le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Liban. Les récents affrontements entre Israël et le Hezbollah, qui s’inscrivent dans un contexte régional déjà tendu, risquent de s’intensifier. « Nombreux sont ceux qui craignent que ce ne soit que le début », a ajouté Riza, dans un avertissement sur la gravité de la situation à venir.
Sur le terrain, les équipes humanitaires sont submergées. Oxfam France a exprimé son inquiétude et appelé aux dons face à l’ampleur des besoins humanitaires, estimant que jusqu’à 1,9 million de personnes pourraient nécessiter une aide dans les jours à venir. « La situation au Liban se détériore d’heure en heure », a déclaré l’ONG, qui, avec ses partenaires locaux, s’efforce de fournir des ressources essentielles telles que de l’eau potable, des kits d’hygiène et des abris temporaires.
Les frappes israéliennes et la riposte du Hezbollah
Le cycle de violence actuel a commencé après l’attaque menée par le Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, entraînant une réponse militaire d’Israël contre le Hezbollah au Liban. Depuis, des dizaines de frappes israéliennes visent quotidiennement le sud et l’est du Liban, des régions fortement contrôlées par le Hezbollah. L’armée israélienne a rapporté avoir détruit 75 objectifs militaires du Hezbollah en une seule journée, intensifiant encore les tensions.
En réponse, le Hezbollah a mené des attaques régulières contre le nord d’Israël, tirant des roquettes et envoyant des drones au-delà des frontières. Si ces attaques sont pour l’instant contenues par le système de défense israélien, elles augmentent le risque d’un conflit à plus grande échelle.
Un appel à un cessez-le-feu
Face à cette escalade de violence, la communauté internationale s’efforce de trouver une issue diplomatique. La France et les États-Unis, soutenus par plusieurs pays arabes et occidentaux, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat d’une durée de 21 jours. Cet appel a pour but de permettre aux efforts diplomatiques de se déployer et d’éviter une aggravation supplémentaire de la crise. Cependant, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rejeté cette initiative, affirmant que l’armée israélienne poursuivrait ses opérations contre le Hezbollah « jusqu’à la victoire ». Il s’exprimera devant l’Assemblée générale des Nations Unies dans l’après-midi de ce vendredi, renforçant ainsi la fermeté de la position israélienne dans ce conflit.
Un pays à la dérive
Le Liban, déjà fragilisé par des crises successives — économique, politique, et sociale —, se trouve aujourd’hui au bord du gouffre. Le pays, qui peine à se relever des conséquences de l’explosion dévastatrice à Beyrouth en 2020 et d’une hyperinflation massive, doit désormais faire face à un conflit qui déplace des centaines de milliers de personnes. Les autorités libanaises peinent à gérer l’afflux de blessés dans des hôpitaux déjà sous pression.
Le système de santé libanais, exsangue, est sur le point de s’effondrer sous le poids des victimes des bombardements. Les hôpitaux manquent cruellement de matériel médical, de personnel et de médicaments, tandis que les coupures d’électricité aggravent la situation. L’ONU et plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme, appelant la communauté internationale à une mobilisation urgente pour éviter une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur.
Une aide indispensable, mais insuffisante
Les efforts des organisations humanitaires, bien qu’importants, peinent à répondre à l’ampleur des besoins. Des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers, laissant derrière elles la quasi-totalité de leurs biens. Les conditions de vie des déplacés sont extrêmement précaires, avec un accès limité à l’eau potable, à la nourriture et aux soins.
« Chaque minute compte pour sauver des vies », a rappelé Oxfam, insistant sur l’urgence de l’aide internationale. Les populations vulnérables, en particulier les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques, sont les plus exposées. La nécessité d’un cessez-le-feu est cruciale non seulement pour les efforts diplomatiques, mais aussi pour permettre aux secours d’atteindre les zones les plus touchées.
Dans ce contexte, l’AFPS du Loir-et-Cher appelle à exprimer « haut et fort notre solidarité avec les peuples libanais et palestinien ». Le rendez-vous est donné ce dimanche 29 septembre, 11h00, Place Lorjou, à Blois.
