Le projet de loi de finances menace des radios associatives comme Studio Zef

Le projet de loi de finances (PLF) 2025 envisage une réduction budgétaire de 60 milliards d’euros, conformément aux objectifs fixés par le gouvernement. Dans le cadre de la proposition de PLF, les radios associatives – dont Studio Zef localement – se trouvent face à une potentielle crise existentielle. Le projet du gouvernement prévoit une réduction drastique de 35 % du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER), une coupe qui représenterait plus de 10 millions d’euros en moins pour l’ensemble du secteur. Le FSER est crucial pour la survie des radios associatives, qui dépendent de ces financements pour maintenir leurs activités.
Ainsi, la radio Studio ZEF (91.1 et 91.7), créée en 2008, si elle a su réduire sa dépendance au FSER (de 60 % en 2020 à 45 % aujourd’hui), peut être menacée à moyen terme, comme de nombreuses radios locales, avec cette possible coupe budgétaire.
Les radios associatives, souvent qualifiées de « médias du dernier kilomètre », jouent un rôle fondamental dans la vie des territoires. À Blois, Studio Zef est un espace d’expression pour les agriculteurs, les artistes émergents, les militants, les jeunes et les personnes marginalisées. La diversité des opinions et la libre parole y sont garanties, sans distinction de classe sociale ou de bagage culturel. Ces radios permettent de valoriser les initiatives locales, de faire émerger des solutions collectives, et de cultiver un lien social fort entre les différents acteurs du territoire.
Une mobilisation demandée
Les radios associatives en appellent donc à une mobilisation des citoyens et des élus pour contrer ce projet de loi. En France, environ 700 radios associatives bénéficient chaque année du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique Locale (FSER), qui représente en moyenne 40 % de leurs ressources. Ces radios, créées en grande partie suite à la libéralisation des ondes en 1981, jouent un rôle essentiel dans le paysage médiatique local, particulièrement dans les zones rurales et les quartiers prioritaires. Elles contribuent à la diversité culturelle, à la cohésion sociale, et soutiennent de nombreuses initiatives locales, tout en offrant une plateforme d’expression aux citoyens et aux artistes émergents. Dans le Loir-et-Cher, Studio Zef incarne cet engagement pour le pluralisme et l’ancrage local.