Marc Gricourt donne le coup d’envoi de Yennayer 2975 à Blois

Ce dimanche 12 janvier 2025, l’Hôtel de Ville de Blois a accueilli une réception officielle en l’honneur de Yennayer, le Nouvel An amazigh 2975. Organisé par le collectif Tamazgha, composé des associations Euro Berbère Économie, Franco Imazighen et Taymate Horizon, l’événement a rassemblé des élus locaux, des représentants associatifs et des citoyens, venus célébrer une culture millénaire profondément ancrée dans les valeurs de solidarité et de partage.
Dans une atmosphère conviviale, Marc Gricourt, maire de Blois, a ouvert la cérémonie en saluant les organisateurs et en rappelant l’importance de la diversité culturelle dans la ville. « Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui dans cette maison emblématique qu’est la mairie, pour le lancement de cette période du Nouvel An berbère », a-t-il déclaré. Il a souligné combien cette fête représente un moment fort pour la communauté amazighe, mais aussi pour l’ensemble des habitants de Blois.

Une culture millénaire porteuse de valeurs universelles
Les interventions des représentants associatifs ont mis en lumière la richesse historique et culturelle des Amazighs. Ismael Bahaddou, président de Taymate Horizon, a rappelé que la culture amazighe s’étend sur un vaste territoire allant de l’Égypte à l’Atlantique, et de la Méditerranée au Sahel. « Depuis des millénaires, les Amazighs ont su interagir avec d’autres peuples et civilisations – Phéniciens, Romains, Arabes et plus récemment Européens – tout en préservant leur identité culturelle », a-t-il souligné.
Cette ouverture au monde a permis aux Amazighs de développer un mode de vie fondé sur l’harmonie avec la nature, où agriculture, artisanat et élevage cohabitent dans le respect des ressources locales. Au-delà des aspects matériels, le mode de vie amazigh repose sur des valeurs fondamentales telles que la solidarité, l’entraide et l’accueil de l’autre. « Le vivre-ensemble est une valeur universelle. Les Amazighs ont toujours favorisé la coexistence pacifique avec les autres cultures et religions », a ajouté Ismael Bahaddou, rappelant combien cette philosophie reste d’actualité dans un monde marqué par les tensions identitaires.
Une célébration sous le signe de l’unité et de la paix
Pascal Amar Khodja, président d’Euro Berbère Économie, a exprimé sa gratitude envers la municipalité de Blois pour son soutien constant à la communauté amazighe. « Célébrer Yennayer ici, dans ce lieu si chargé de sens, montre combien nos traditions enrichissent le patrimoine culturel de la République et combien elles contribuent à la diversité et la richesse de notre société », a-t-il déclaré.

Il a également formulé un vœu de paix et de prospérité pour cette nouvelle année : « Que ce Nouvel An berbère 2975, Yennayer, soit placé sous le signe de la paix, de la prospérité et de l’entraide. Ensemble, renforçons les liens pour bâtir un avenir encore plus solidaire. »
Marc Gricourt a, quant à lui, insisté sur l’importance de l’intégration républicaine et de la reconnaissance de toutes les cultures qui composent la société française. « À Blois, nous avons la chance de vivre dans une ville riche de sa diversité. Beaucoup de nos habitants viennent d’autres régions de France ou d’autres parties du monde, et chacun contribue à enrichir notre patrimoine culturel », a-t-il affirmé, tout en soulignant que cette diversité doit s’intégrer pleinement dans les valeurs républicaines.
Plusieurs élus ont pris la parole pour exprimer leur soutien aux associations organisatrices et partager leurs vœux pour la nouvelle année. Christelle Leclerc, adjointe au maire en charge de l’intégration républicaine, de l’égalité et des droits des femmes, a salué cette initiative : « Du vivre ensemble, du bien vivre et du mieux vivre ensemble, j’espère que nous continuerons à partager de belles choses ensemble, encore longtemps. »
Tamazgha : un symbole d’unité et de diversité
En clôturant la cérémonie, Ismael Bahaddou a rappelé l’importance de transmettre cette culture aux générations futures. « Il est essentiel de promouvoir la langue amazighe, désormais reconnue comme langue officielle dans plusieurs pays, et de mettre en lumière nos traditions, nos coutumes et nos festivités, comme Yennayer, qui reflète l’esprit de renaissance et de renouveau. »
Pour lui, Tamazgha, la terre des Amazighs, est bien plus qu’un territoire géographique. « C’est un symbole d’unité et de diversité, une leçon vivante de tolérance et d’ouverture. À une époque où nous sommes appelés à construire des ponts entre les peuples, cette culture nous rappelle que l’ouverture et le respect de la diversité sont des clés pour bâtir un avenir harmonieux. »
Un moment de partage et d’espoir
Cette réception a été l’occasion de célébrer la richesse de la culture amazighe, mais aussi de rappeler les valeurs fondamentales de paix, de solidarité et de respect qui la caractérisent. Dans un contexte mondial marqué par de nombreuses tensions, les organisateurs et les élus ont souhaité que cette nouvelle année soit placée sous le signe de l’espérance et du vivre-ensemble.
La célébration de Yennayer se poursuivra tout au long de la semaine avec plusieurs événements culturels et festifs organisés à Blois.

En conclusion, Marc Gricourt a adressé ses vœux à l’ensemble des participants : « Bonne année 2975 à toutes et à tous ! Vous pouvez compter sur nous pour continuer à construire une ville dynamique, solidaire et ouverte sur le monde. »