« Bloquons tout » mobilise 1000 à 1500 personnes à Blois, 197.000 à 250.000 au national

La journée du mercredi 10 septembre 2025 a marqué un premier test grandeur nature pour le mouvement « Bloquons tout », né sur les réseaux sociaux et relayé par plusieurs syndicats et mouvements politiques. À l’échelle nationale comme locale, la mobilisation a pris des formes multiples : blocages, manifestations, assemblées générales.

Dès l’aube, des piquets se sont formés dans plusieurs villes. Les premiers blocages ont commencé vers 6 heures du matin, perturbant des zones industrielles, des lycées et des axes routiers. À 18h20, le ministère de l’Intérieur annonçait 175.000 participants et 473 interpellations sur l’ensemble du territoire. La CGT parle elle de 250.000 participants. La jeunesse a été particulièrement présente : selon l’Union syndicale lycéenne, environ 150 établissements ont été bloqués. Pour faire face à cette mobilisation, les autorités avaient déployé un dispositif exceptionnel : 80 000 policiers et gendarmes, certains mobilisés dès la soirée du mardi 9 septembre.
À Blois, plus d’un millier de manifestants dans les rues
À Blois, la mobilisation s’est inscrite dans ce mouvement d’ampleur. Plus de 1 000 personnes ont défilé dans les rues, 1 500 selon la CGT. Dans le cortège, quelques responsables politiques locaux se sont joints à la foule, à l’image du maire de Blois Marc Gricourt et de son premier adjoint Jérôme Boujot, venus sans écharpe tricolore. La journée blésoise avait commencé tôt. Au matin, une trentaine de manifestants occupaient le rond-point de l’avenue de Châteaudun, à la sortie vers le centre commercial Leclerc. Ils y menaient un blocage filtrant.

Les perspectives locales et nationales
Les appels ne s’arrêtent pas au 10 septembre. Les organisations syndicales ont d’ores et déjà donné rendez-vous : le 13 septembre à 11 h place de la Résistance pour une mobilisation en solidarité avec la Palestine, le 18 septembre pour une journée de grève et de manifestations unitaires et interprofessionnelles, puis les 21 et 28 septembre pour de nouveaux temps forts.

Dans un tract, la CGT a détaillé ses revendications : augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, égalité femmes-hommes, financement des services publics (hôpitaux, écoles, universités, infrastructures, politiques culturelles), abrogation de la retraite à 64 ans, retour à la retraite à 60 ans et à une sécurité sociale financée à 100 % par les cotisations sociales. Elle réclame aussi l’arrêt des licenciements, la fin des aides massives aux entreprises, et une justice fiscale passant par la taxation des patrimoines et le rétablissement de l’ISF.
Dans son dernier bilan communiqué à 23 heures, le ministère de l’Intérieur fait état de 197 000 participants en France pour cette journée de mobilisation. Au total, 850 actions ont été recensées, dont 596 rassemblements et 253 blocages.