Saint-Nicolas et ses colonnettes construites par les fées

Située dans le cœur de Blois, l’église Saint-Nicolas est un édifice qui ne cesse d’émerveiller et d’intriguer ses visiteurs. Plus qu’un simple monument, elle est le récit d’une histoire séculaire, teintée de légendes et de faits historiques majeurs. Parmi les nombreuses anecdotes qui enveloppent cette église, la légende des colonnettes, soutenant presque magiquement la voûte du chœur, occupe une place particulière. Jadis, une croyance populaire attribuait la construction audacieuse de ces colonnettes à la baguette des fées. Il est difficile de se replonger dans cette légende que l’on trouve dans « Histoire de Blois » de MM Dupré et Bergevin. Quoi qu’il en soit, on peut imaginer la stupéfaction des habitants face à un travail architectural aussi hardi.
Saint-Nicolas : un témoin de l’histoire
Depuis sa première pierre posée en 1138, l’édifice a traversé les tumultes de l’histoire française. Endommagée lors des guerres de religion, abîmée par les bombardements de 1940, elle a cependant su résister et se relever après chaque épreuve. Aujourd’hui, elle se dresse fièrement comme le plus ancien témoin religieux de Blois.
Au 9e siècle, une abbaye fut fondée à cet emplacement, consacrée à la vénération des reliques de Saint Laumer. Mais c’est au 12e siècle que l’église actuelle commença à prendre forme, affichant un style architectural en transition entre le roman et le gothique. Son chœur, avec ses voûtes d’arêtes et ses voûtes d’ogives archaïques, est particulièrement remarquable.

De Saint-Laumer à Saint-Nicolas
La transformation de l’église ne s’est pas arrêtée là. La nef, ajoutée au 13e siècle, est fortement influencée par le style gothique de Chartres. En 1791, les moines quittent l’abbaye et elle est renommée Saint-Nicolas, en hommage à une église voisine disparue.
Les premiers instigateurs de cette transformation monumentale sont les moines bénédictins. Fuyant les invasions normandes, ils s’installent à Blois avec les reliques de Saint-Laumer. Entre 1138 et 1186, ils érigent le chœur, le transept et une première travée de l’église. Malheureusement, les guerres de Religion causent d’importants dommages, et l’abbaye est détruite par les protestants. Elle connaît ensuite diverses métamorphoses, jusqu’à devenir l’Hôtel-Dieu lors de la Révolution.
