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À Blois, une mobilisation pour le droit à l’avortement

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Le 28 septembre 2025, à l’occasion de la journée mondiale pour le droit à l’avortement, Blois s’est inscrite dans le concert des voix qui, partout dans le monde, rappellent que ce droit fondamental demeure fragile et toujours menacé. Ainsi, Place de la Résistance, une banderole s’étendait en travers du trottoir, d’un violet éclatant : « L’avortement est un droit fondamental. Partout, tout le temps ! »

Aux États-Unis et en Pologne, des décès de femmes liés aux restrictions d’accès à l’IVG ont été documentés, tandis qu’en Italie un cas médiatisé a mis en cause la non-prise en charge rapide sur fond d’objection de conscience ; en Hongrie, si l’avortement reste légal, l’accès est fortement restreint. Dans ces pays, des médecins craignent des poursuites pour « complicité d’avortement illégal ». En Europe, la montée des extrêmes droites nourrit la volonté de restreindre des droits pourtant inscrits dans les textes fondamentaux.

C’est dans ce contexte que les collectifs présents à Blois – CGT 41, FSU 41, Solidaires 41, Planning familial 41, Collectif des droits des femmes 41, Noustoutes 41 – ont exigé que le droit à l’avortement figure dans la Charte européenne des droits fondamentaux de l’Union européenne, et qu’il soit assorti de garanties réelles de moyens.

collectifs

Les prises de parole blésoises ont également insisté sur la situation nationale. En France, si le droit à l’IVG est reconnu et constitutionnalisé, sa mise en œuvre reste entravée. Les maternités et centres de santé sexuelle ferment, au nom d’économies budgétaires. Ainsi, a été cité l’exemple de la maternité des Lilas — un établissement à l’histoire militante autour des droits reproductifs — dont la fermeture, prévue en novembre 2025, est justifiée par ses difficultés financières et sa perte de certification.

Un autre point sensible fut évoqué : la situation de monopole de Nordic Pharma sur la commercialisation des médicaments utilisés pour les IVG médicamenteuses. Cette concentration rend la France vulnérable aux aléas industriels et aux pressions extérieures, et limite les alternatives disponibles, ce qui restreint la liberté des femmes quant au choix de la méthode d’avortement.

mobilisation pour le droit à l’avortement

Autre élément clamé : l’extrême droite, si elle arrivait au pouvoir en France, ciblerait en priorité le droit à l’avortement, réduisant les moyens des soignant·es et multipliant les campagnes de désinformation pour culpabiliser les femmes. Face à cette menace, les organisations locales appellent à renforcer la santé publique, à ouvrir des centres de santé sexuelle dans le département, et à garantir une éducation à la vie affective et sexuelle dans tous les établissements, publics comme privés. Lors des interventions, l’ouverture de l’Académie Saint-Louis à Nouan-le-Fuzelier a été dénoncée, « dont le projet éducatif s’adosse aux directives du Pape », en contradiction avec l’esprit d’une éducation laïque et égalitaire.

mobilisation pour le droit à l’avortement

« Nous ne resterons pas invisibles »

Le mot d’ordre, répété avec force, était clair : il ne s’agit pas seulement de défendre un droit abstrait, mais de garantir son exercice concret. « Nous devons réagir, dénoncer la moindre atteinte, le moindre obstacle. Nous ne voulons pas subir. » Les banderoles, les drapeaux et les voix rassemblées sur cette place ont rappelé que l’histoire du droit à l’avortement est toujours à écrire, et que sa défense exige, encore et toujours, la présence dans la rue.

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