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Journée de lutte sociale dans le Loir-et-Cher

Mardi 1er octobre 2024, le Loir-et-Cher, à l’instar de nombreuses autres départements en France, a été le théâtre d’une journée de mobilisation sociale. Blois, Vendôme et Romorantin ont vu des manifestants faire entendre leurs voix contre le nouveau gouvernement, tout en en réclamant des augmentations salariales, un meilleur système de retraite et la défense des services publics.

Une mobilisation à Blois pendant le discours de politique générale de Michel Barnier

À Blois, sous la pluie, vers 15 heures, plus de 350 manifestants sont partis de la préfecture de Loir-et-Cher pour battre le pavé à l’appel notamment de la CGT, de la FSU, et Solidaires. « Cette réforme des retraites est une injustice criante. Nous nous battons pour son abrogation, mais aussi pour un avenir plus juste en matière de salaires, de conditions de travail et de services publics », a déclaré Didier Calvo, co-secrétaire de la CGT 41.

Didier Calvo, co-secrétaire de la CGT 41

L’ambiance était combative mais aussi teintée d’une certaine lassitude. « Macron continue de nier la sanction populaire que ses politiques ont subie, et ce nouveau gouvernement, dirigé par Michel Barnier, ne fait qu’aggraver la situation. C’est un déni de démocratie », a lancé Emmanuel Mercier, co-secrétaire de la FSU 41, devant des banderoles exigeant des réformes sociales.

mobilisation sociale à Blois

Des revendications locales

Les syndicats locaux n’ont pas seulement dénoncé les grandes réformes nationales. À Blois, un soutien fort a été apporté aux salariés de l’ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural), une association actuellement en proie à une bataille judiciaire pour travail dissimulé. « Ce qui arrive à l’ADMR n’est que le reflet de ce que vivent de nombreux salariés dans des secteurs essentiels mais sous-payés et sous-valorisés », a souligné Didier Calvo. La situation des ouvriers de Valéo, grand équipementier automobile implanté à Blois, a également été mise en lumière. Dès le matin, un débrayage a eu lieu sur le site de production.

Au-delà des mobilisations locales, cette journée de manifestation a été l’occasion de montrer un front syndical opposé au gouvernement Barnier. « Nous savons que nous n’avons rien à attendre et que les vagues promesses sur un aménagement de la réforme des retraites ne sont destinées qu’à celles et ceux qui veulent y croire, a lancé Emmanuel Mercier. Nous savons que des choix terribles, notamment pour les plus fragiles, vont être faits. Les lettres de cadrage du projet de budget et la petite musique entonnée à propos de la dette ne laissent aucun doute. »

Emmanuel Mercier FSU

« Pour assurer nos retraites, les solutions ne manquent pas, a clamé le représentant de Solidaires. Augmenter le taux d’emploi par le partage du temps de travail à 32 heures. Augmenter les salaires et les minima sociaux. Et parvenir enfin à l’égalité salariale femme-homme. Supprimer les exonérations de cotisations sociales qui ne profitent qu’au patronat et à la finance. Mettre en place une cotisation sociale sur les dividendes. Ces mesures permettraient de revenir à une retraite à 60 ans à taux plein. La réforme de 2023 doit être abrogée. »

revendications

Le rôle des services publics

Les manifestants ont également dénoncé la dégradation des services publics, qu’ils jugent en péril. Dans les discours, les attaques contre la politique d’austérité du gouvernement ont été nombreuses. « La compression des salaires, les coupes dans les services publics, tout cela participe à la précarisation d’une large part de la population, surtout dans des zones rurales comme les nôtres », a averti Didier Calvo, arguant que la fracture entre riches et pauvres ne cesse de se creuser en France.

La défense des services publics est apparue comme un enjeu central de cette journée d’action. « Les services publics doivent redevenir une priorité, nous devons recruter des fonctionnaires, revaloriser les salaires, notamment par une hausse immédiate de 15 % du point d’indice », a affirmé Emmanuel Mercier. « Cette politique budgétaire d’austérité, qui nous est imposée au nom de la dette, ne fait qu’aggraver la situation, et nous devons y mettre un terme. »

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