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Avec Mayi la nature trouve sa magie en couleurs

Ce matin à l’Artothèque de Blois, Mayi, artiste peintre et graphiste indépendante, nous a accueillis pour une discussion autour de sa carrière, de son processus créatif et de son parcours. Entre peinture et graphisme, nature et couleurs vives, Mayi déploie un univers riche où l’intuition et l’expérimentation se rejoignent.

Une carrière hybride

Originaire du Loir-et-Cher, Mayi a été formée à l’ETIC, à Blois. Après avoir travaillé dans la publicité, elle se consacre plus pleinement à sa carrière artistique à partir de 2015. Sa démarche artistique repose sur la réinterprétation de la nature, mettant en avant sa fragilité, sa force et son aspect mystique. Mayi utilise un mélange de techniques. Ces superpositions de matériaux visent à offrir une vision poétique et contemporaine de ses sujets.

Une exploration constante de la nature

Les tableaux de Mayi, souvent très colorés, expriment une vision à la fois réaliste et poétique du monde naturel. « J’habite à la campagne, donc la nature est une source d’inspiration constante pour moi. C’est inépuisable, et ça reflète à la fois la fragilité et la force. » Son style a évolué au fil des ans : « Avant 2015, je faisais beaucoup de portraits et de représentations de villes. Mais après 2015, je me suis tournée vers la nature de façon presque exclusive. »

Elle décrit son style comme un mélange d’intuition et de réflexion. « Mon travail reste assez réaliste, mais il a aussi un côté illustratif. Ce n’est pas seulement une représentation fidèle de la réalité ; j’ajoute une touche magique, presque mystique. J’aime jouer avec les couleurs pour créer des ambiances mystérieuses ou apaisantes. » La couleur est un élément clé de son processus créatif : « La couleur me guide dans mes tableaux. J’aime créer des contrastes forts, et dans chaque œuvre, il y a un point lumineux qui attire le regard. »

Mayi toile

Un processus créatif intuitif

Le processus créatif de Mayi repose beaucoup sur l’intuition et l’expérimentation. « Je fais beaucoup de croquis dans la nature. Ensuite, je construis mes tableaux à partir de ces croquis, mais sans forcément chercher à reproduire exactement ce que j’ai vu. J’aime créer des paysages qui n’existent pas réellement, mais qui pourraient exister. » Elle explique qu’elle travaille par couches : « Je commence par poser des taches de couleurs et un point lumineux. Ensuite, je rajoute des couches de végétation, des éléments de la nature que j’ai croqués, et petit à petit, la toile prend forme. » L’un des éléments caractéristiques de ses œuvres est cette évolution constante, jamais figée : « Je n’ai jamais une idée précise de la toile finie. Ça se construit au fur et à mesure. »

Mayi confie également qu’elle est en pleine phase de transformation artistique. « Mon travail est devenu plus graphique récemment. Je continue de représenter la nature, mais de manière moins réaliste, plus stylisée. Je joue davantage avec les formes et les textures, et je fais beaucoup d’expérimentations autour des gros plans, des branchages entrelacés. »

Pour Mayi, la peinture est une nécessité. « Si je ne peins pas, ça me manque. C’est vital pour moi de créer, et je suis toujours en quête de nouvelles manières d’exprimer cette connexion avec la nature et avec le monde qui m’entoure. »

Ainsi, Mayi trace son chemin entre nature et graphisme, couleurs et contrastes, dans une perpétuelle quête d’équilibre et d’émotion. À travers ses œuvres, elle nous invite à voir le monde avec un regard nouveau, empreint de magie et de poésie.

Une artiste engagée dans l’Artothèque

Via l’Artothèque de Blois, Mayi accepte de faire vivre ses œuvres d’une autre manière. « C’est un système que j’aime car il permet aux œuvres de circuler. Quand on est artiste, on produit beaucoup de toiles, et elles restent souvent dans l’atelier en attendant une exposition. Grâce à la location, mes tableaux vivent chez des gens. C’est très gratifiant de savoir que mes œuvres font partie du quotidien de quelqu’un d’autre. »

Mayi souligne aussi que ce système permet un accès plus démocratique à l’art. « La location permet aux gens d’avoir des œuvres chez eux, même s’ils n’ont pas les moyens d’acheter une grande toile. C’est une façon de découvrir l’art sans s’engager, et de tester chez soi des œuvres qu’on n’aurait peut-être pas achetées directement. »


Comme chaque premier samedi du mois, de 15h à 19h, l’Artothèque, située Espace Portevin (contourner le bâtiment par la droite et prendre l’escalier en colimaçon) au 138, avenue de Châteaudun, à Blois, ouvrira ses portes pour permettre la location d’œuvres d’art dans le cadre d’un abonnement annuel à 90€. [Voir les explications dans cet article]

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