Le bilan de mi-mandat par Nicolas Orgelet

2023 est un temps de passage observé dans les communes, c’est le fameux bilan de mi-mandat (2020-2026). Dans le cadre du grand entretien politique avec Nicolas Orgelet [Lire ici les autres réponses], vice-président de l’agglomération de Blois à la transition écologique, co-président du groupe écologiste, et conseiller municipal, nous lui avons demandé de faire un point en tant que chaînon de la majorité.
Pour débuter, Nicolas Orgelet nous a donné un aperçu de l’harmonie et de l’efficacité au sein de son groupe. « D’abord le constat de la réussite du groupe politique “Blois Naturellement”, répond l’élu, un groupe soudé et travailleur qui participe à construire une union de la gauche écologique exigeante, pousse à l’accélération des politiques de transition écologique et sociale, met les sujets en débat et fait vivre la démocratie interne, tout en restant un membre fidèle de l’union de la gauche au sein de la majorité. »
Mettant en lumière les avancées concrètes, il souligne l’impact de leur action sur la vie quotidienne des Blésoises et Blésois. « L’objectif de 100% bio et local dans les cantines, l’augmentation des budgets cyclables ( 1 million d’euros/an ville + agglomération dédiés), la transformation de Blois en ville jardin (800.000 € investis sur 4 ans pour le plan de végétalisation de la ville), la mise en œuvre d’une commande publique responsable, le renforcement des objectifs de sobriété énergétique du patrimoine bâti (600.000 € investis en moyenne chaque année par la Ville dans la rénovation thermique de ses bâtiments dont les écoles et nous espérons aller plus loin), l’appui à l’aide alimentaire pour donner les moyens à chacun de se fournir en produits frais et locaux (projet Parmentier), le renforcement du budget participatif (250.000€/an), la validation d’un plan de protection de la biodiversité à la ville et à l’agglomération et la protection de la ressource en eau sont autant de sujets sur lesquels nos élus sont très actifs », souligne l’écologiste. « Nous avons insisté sur la nécessité d’avoir une politique de l’eau renforcée et un budget qui intègre des indicateurs sociaux et environnementaux pour l’objectiver. Or les récentes conclusions du rapport d’analyse de nos politiques par la Cour des Comptes rejoignent notre analyse, et nous devrions en conséquence obtenir la mise en place d’un budget vert d’ici peu. »
Avec enthousiasme, il aborde les initiatives de l’agglomération et leur portée sur la durabilité. « A l’agglomération, je suis pour ma part assez fier d’avoir fait voter un “plan climat” (PCAET) fortement renforcé. C’est un outil de pilotage de nos politiques publiques qui stabilise une feuille de route de long terme et un certain nombre d’accélérations dans les politiques publiques engagées au cours des trois dernières années. »
Nicolas Orgelet détaille les efforts réalisés pour une gestion environnementale plus pointue. « Oui, j’aimerais vous en citer quelques-uns : »
- « La mise en place du tri des déchets à la source qui nous a permis un doublement du volume de déchets triés, qui échapperont ainsi à l’incinération pour être recyclés.
- La mise en place d’un plan d’action économie circulaire, qui participe aussi à la stabilité de notre économie de proximité en accompagnant les coopérations entre nos entreprises.
- La rénovation énergétique du patrimoine public et privé, et la reconquête des logements vacants.
- L’accompagnement des projets de lutte contre les îlots de chaleur et de végétalisation urbaine tout en créant des espaces de convivialité.
- Le lancement de nouvelles coopérations pour adapter et protéger nos forêts et lutter contre le risque incendie.
- La mise en place d’un plan d’action et de protection de la biodiversité à l’échelle des 43 communes de l’agglomération avec Territoire Engagé pour la Nature.
- Le développement d’une politique de l’eau complète et intégrée qui protège contre le risque inondation, préserve la ressource en eau, sa qualité et sa disponibilité, et prépare les gestions de crises.
- Le développement d’une politique alimentaire, qui soutient nos agriculteurs locaux, qui participe à rendre notre territoire plus autonome et favorise l’agriculture biologique, tout en permettant l’accès à une alimentation de qualité pour tous.
- Le développement d’une politique de mobilité durable qui s’appuie sur les objectifs du PluiHD, et les amplifie pour décarboner nos transports et améliorer notre air, tout en ayant une attention particulière pour les personnes plus pauvres et les territoires ou quartiers plus isolés.
- Le lancement d’une stratégie énergétique territoriale qui nous assure une plus grande autonomie en termes de production et vise l’autonomie énergétique de l’agglomération. Cela dans un dialogue renforcé avec les communes, pour ne pas subir mais choisir collectivement notre manière d’accélérer.
- Le développement d’un tourisme responsable. »
Vers la fin de notre entretien, l’accent est mis sur les perspectives d’évaluation et les objectifs à venir : « Je ne peux évidemment pas tout citer. Il existe un document très complet qui détaille toutes les actions. L’ensemble de ces efforts, évalué par l’ADEME, devrait nous valoir de voir notre note passer de 2/5 à 4/5 dans le référentiel national « territoire engagé pour la transition écologique » d’ici la fin du mandat, faisant de notre territoire l’un des plus engagé en la matière. »
Finalement, Nicolas Orgelet rappelle l’importance de ne pas perdre de vue d’autres sujets cruciaux qui concernent également la communauté. « Nous restons cependant vigilants à ne pas nous cantonner aux seuls sujets environnementaux. La question de la jeunesse, de l’école, du renforcement démocratique, de la sécurité, de l’appui aux commerces et au monde économique sont aussi des sujets essentiels dont nous débattons pour préserver un territoire où il fait bon vivre où se maintient la cohésion sociale , dans une vision de long terme. Ainsi nous sommes préoccupés par la dégradation des conditions d’accueil des personnes immigrées et la mise à la rue de familles avec enfants. Nous souhaitons qu’ a minima la ville de Blois rejoigne le réseau ANVITA (Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants), dont font déjà partie la Région CVL, la ville de Tours et la ville de Bourges. »