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Le body painting par Morgane Parpette

Chez Morgane Parpette, le corps n’est pas un manifeste, encore moins une provocation. Il est d’abord un espace disponible. Un espace lent. Un espace de travail. Coiffeuse à domicile depuis un an et demi, diplômée en 2019 après plusieurs années en salon, cette blésoise a toujours évolué dans les métiers du geste, de la précision, du contact. Mais derrière la coiffure et le maquillage, il y a toujours eu la peinture. Bien avant le body painting, bien avant les réseaux sociaux. Mais aujourd’hui, c’est par ce biais et ses créations originales que nous la découvrons.

Morgane Parpette

« J’ai toujours aimé l’art. Je peins depuis longtemps », dit-elle simplement. À l’origine, Morgane Parpette voulait être peintre. Elle le dit sans détour. La difficulté d’en vivre l’a menée vers d’autres métiers, sans jamais abandonner la peinture. Une phrase qui ne cherche pas à faire récit, mais qui pose une continuité. La jeune femme peint depuis longtemps, principalement des paysages, à l’acrylique. Pas par stratégie artistique, mais par nécessité intérieure. Le paysage comme horizon mental, comme respiration.

Le body painting est venu plus tard. Récemment. À la suite d’une période particulière, marquée par des soucis de santé. Elle n’entre pas dans les détails, ne dramatise pas. Elle constate. Et explique que cette pratique lui a fait du bien. « C’est venu comme ça, en fait. Ça m’a fait du bien. »

Morgane Parpette
Images instagram/morgane_prpe

Entrer dans la bulle

Lorsqu’elle parle de body painting, Morgane Parpette évoque avant tout un état. Un moment. Une concentration totale. « Je suis vraiment dans ma bulle, je ne pense qu’à ça. Je ne vois pas le temps passer. » Le geste absorbe tout. Le temps s’étire. Le monde extérieur disparaît. « Je vois vraiment ça comme une art-thérapie. » Peindre sur son propre corps n’est pas un choix esthétique prémédité. C’est une évidence pratique et intime. C’est toujours elle, face au miroir, pinceaux et éponges à la main. Le miroir impose pourtant une contrainte évidente : l’image inversée, les gestes à contre-sens. Mais là encore, elle surprend par sa simplicité : « Non, en fait, je trouve ça facile. »

morgane Blois
Image instagram/morgane_prpe

Là où se coiffer dans un miroir lui pose parfois problème, se maquiller et se peindre lui semble naturel. Elle pose quelques repères, notamment lorsqu’il s’agit de paysages. « Je regarde au niveau du ciel où est-ce que je veux aller, je trace des petits traits, puis après je fais le reste. » Le corps devient surface, mais la logique picturale reste la même que sur une toile.

Du paysage à la peau

Ce que Morgane peint sur elle n’est jamais déconnecté de ce qu’elle peint ailleurs. Les paysages restent centraux. Ils migrent de la toile au corps, sans rupture. Le body painting n’est pas un univers à part, mais une extension de sa pratique picturale. Sur toile, elle utilise l’acrylique. Sur la peau, des fards gras conçus pour le maquillage artistique. Les produits sont choisis pour être adaptés au corps, lavables, temporaires. Le geste est long, mais la disparition immédiate. Selon la complexité, une création peut durer entre quatre et sept heures. « Peut-être plus de détails, plus petit, plus précis », explique-t-elle pour justifier ces écarts de temps. Une fois le body painting terminé, Morgane Parpette photographie, filme, puis enlève tout. La journée s’achève ainsi, sans nostalgie particulière. L’œuvre disparaît, mais les images demeurent.

morgane painting
Image instagram/morgane_prpe

Publier ces créations sur les réseaux sociaux n’est pas, pour Morgane, un acte promotionnel. C’est un prolongement. « Ça me fait du bien aussi de voir ce que les autres pensent », dit-elle. Le regard extérieur ne valide pas, il dialogue. Ce qui l’intéresse, ce sont les ensembles. Les thèmes complets. Halloween, Noël. « Faire juste un maquillage, c’est beau, mais je préfère vraiment quelque chose de complet. » Elle cherche une cohérence globale, parfois ponctuée d’une touche d’humour. Ses proches sont impressionnés, parfois déconcertés. « Ils sont bluffés, et choqués que je l’enlève tout de suite après. » Certains trouvent cela dommage. Elle, non. Elle accepte la disparition comme faisant partie intégrante du geste. Son body painting n’est ni un projet spectaculaire ni une démonstration. C’est un geste patient, silencieux, profondément personnel. Une manière de tenir debout, de faire corps, puis de laisser partir, en gardant mémoire.

morgane maquille
Image instagram/morgane_prpe

Une soirée spéciale

Aujourd’hui, pour elle, le body painting reste un loisir. L’avenir n’est pas tranché. Quoi qu’il en soit, le samedi 10 janvier 2026, une soirée spéciale sera organisée à Blois Capitale, au 16 rue Émile Laurens, en présence de Morgane Parpette. Elle y transformera les visages des participant·es à la soirée, à partir de modèles ou d’inspirations proposés à l’avance. Une soirée assez unique en son genre. Evidemment, les places sont limitées : il faut donc s’inscrire via bloiscapitale@gmail.com ou à la boutique. La participation demandée est de 20€.

Pour en voir plus : instagram.com/morgane_prpe/ ou tiktok.com/@morgane_prpe

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