Le festival Fêt’à Clown.e.s : spectacles, cabaret, masterclass, et grande fête !
Le festival Fêt’à Clown.e.s à Baule (Loiret) se tiendra du 19 au 21 avril 2024 sous le Chapiteau de L’embouchure, 2 rue du Lièvre d’Or (billetterie ici). C’est une deuxième édition plus ambitieuse en termes de programmation, après une première intimiste.
Le festival Fêt’à Clown.e.s, organisé sous la direction artistique de Paula Malik et Claire Faugouin (la compagnie Tout n’est pas perdu), se veut un événement inclusif dédié à l’art clownesque. Il vise à offrir un espace pour des projets variés et contemporains de clown.e.s issus de groupes minorisés. Car, oui, ce festival vise à offrir un espace d’expression pour des projets de clown.e.s dans des formes variées et contemporaines, incluant le drag, en mettant en avant des artistes de groupes minorisés.
Paula Malik et Claire Faugouin nous expliquent la génèse du festival à Baule. « Cela vient d’une réflexion sur notre parcours en tant que femmes et clownes, sur les différentes manières d’être féministe, explique Paula. Je suis colombienne et là-bas j’ai crée le réseau de femmes clownes. A partir de ça, j’ai été invitée dans des festivals en Europe, en Espagne, au Portugal …C’est ce qui a aidé à produire celui-ci. Je ne voulais pas que ce soit uniquement des femmes, mais que cela inclue aussi d’autres réflexions. » Groupes minorisés, racisées, LGBT, les personnes sexisées, les femmes, trouvent là un espace de représentation et de visibilité. « Les femmes sont beaucoup moins programmées dans l’art du clown. Il y a peu de ponts entre le féminisme et l’art du clown aujourd’hui, observe Claire Faugouin. On s’est dit que c’était important par le spectacle mais aussi la programmation. Le Clown n’échappe pas à la société dans lequel il vit.., donc au patriarcat. » Et puis, c’est un art en transition. « Il y a toujours cette croyance collective autour du clown du cirque traditionnel, qui crie et s’adresse aux enfants… , regrette Paula Malik. Mais le clown aujourd’hui est sorti du circuit traditionnel et fait beaucoup de théâtre. Et en même temps les programmateurs de théâtre n’ont pas confiance car ils relient le clown à l’univers des enfants. Donc si tu n’es pas super reconnu.e, c’est difficile qu’ils te programment. Et encore moins si c’est une femme car c’est perçu comme un métier d’hommes. »
Un sacré programme
Le spectacle introductif « Colette Gomette PréZidente » d’Hélène Gustin, célèbre dans le monde du clown, ouvrira le festival le vendredi à 19h30. Il s’agît d’une satire politique déjantée où Colette Gomette se révèle attirée par la richesse et la gloire, mais se montre progressivement en proie à des excès de pouvoir, d’arrogance et de corruption. C’est un personnage clownesque qui explore un monde anguleux avec passion. Durant Fêt’à Clown.e.s, Hélène Gustin dirigera une masterclass (complète) intitulée « Le.la clown.e dans tous ses états » le samedi de 10h à 14h.
Samedi soir, un cabaret animé par Paula Malik et Claire Faugouin débutera à 20h30, suivi d’un karaoké et d’un DJ set par Cuntessa Pinkessa, aka DJ Pièce Démontée. Cette partie cabaret du festival met en scène des artistes et actes tels que « Umberta voladora » par Ramiro Erburu, « Ding » par Isabelle Dubois, « La Marche à l’amour » par Salomé Lavenir, « Sonata » par Eli Donnola, « La Petite Personne » par Garance Robert de Massy, et « Persona non grata » par Marine Dubruque.
Le dimanche, un arbre sera planté en hommage à Jango Edwards à 11h, une idée validée par Cristi Garbo, sa veuve. Et le festival se clôturera avec le spectacle « 3 reines à la rue », à 17h30, par Frédérique Le Naour et Anne Danais. Il s’agît d’une farce tragi-comique mettant en scène deux personnages de clowns. L’histoire raconte les péripéties de deux sœurs, Irène et Renée Bussière, qui s’évadent d’une maison de retraite. Initialement, elles auraient dû être trois, mais la troisième sœur, Joséfa, reste coincée dans l’ascenseur lors de l’évasion. Pour échapper au personnel soignant, les deux sœurs se déguisent en reines, impliquant le public tantôt comme sujets, tantôt comme complices de leur évasion. Cette aventure est aussi une manière pour elles de critiquer leurs conditions de vie et de renouer avec leur nature plus sauvage et libre.
Tarifs :
- Entrée gratuite pour les – de 7 ans
- Tarif réduit (demandeurs d’emploi, étudiants, minima sociaux) : 7€
- Tarif classique : 10€
- Tarif en soutien du festival : 15€
- Tarif pour la Grande Fête : 5€ (soit l’adhésion à l’association)
Réseaux sociaux :