La devise de la République française « Liberté, égalité, fraternité » sera-t-elle un jour officiellement remplacée par « Liberté, égalité, adelphité » ? Bien que l’idée d’incorporer « adelphité » pour rendre la devise plus inclusive a été proposée par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, il s’agit plus d’une invitation à la réflexion sur l’inclusion et l’égalité des genres dans les symboles nationaux qu’une proposition formelle de changement législatif.
Le terme « adelphité » est un néologisme créé pour offrir une alternative au mot « fraternité », afin d’inclure de manière plus neutre et inclusive tous les genres, sans se limiter à une connotation masculine. Ce terme provient du grec « adelphos » qui signifie « frère », mais dans son usage moderne, il tend à englober toute forme de solidarité fraternelle ou sororale sans distinction de genre.
La devise « Liberté, égalité, fraternité » est profondément ancrée dans l’histoire et l’identité françaises, remontant à la Révolution française, et est inscrite dans la Constitution. Modifier une telle devise nécessiterait un processus législatif complexe et un consensus politique et public large, ce qui n’est pas actuellement en place. De plus, la discussion sur la substitution de « fraternité » par « adelphité » reste principalement dans des cercles académiques et militants, et n’a pas atteint un niveau de reconnaissance ou de soutien suffisant pour envisager un changement de la devise nationale. Du moins à ce stade.
Cette proposition s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’utilisation des termes genrés dans des symboles nationaux importants, en cherchant à éliminer les biais de genre implicites qui peuvent exclure les femmes et les personnes non binaires de la représentation symbolique de l’unité nationale. L’idée est de favoriser une solidarité qui transcende les distinctions de genre, reflétant une société qui valorise équitablement tous ses membres, quel que soit leur genre.