Politique

Michel Barnier Premier ministre, la CGT 41 annonce plusieurs mobilisations

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a vivement réagi jeudi à la nomination de Michel Barnier, membre des Républicains (LR), en tant que Premier ministre, dénonçant un « mépris du vote des électeurs » et exprimant de « nombreuses inquiétudes ».

Un mépris du vote populaire selon la CGT

Interrogée par l’AFP, Sophie Binet a souligné que la désignation de Michel Barnier, dont le parti est arrivé en dernière position lors des législatives, témoigne d’un mépris flagrant du choix des citoyens. « C’est une personne dont la survie politique dépendra du Rassemblement National (RN), car c’est eux qui feront pencher la balance lors d’une motion de censure », a-t-elle déclaré, ajoutant que les électeurs s’étaient largement mobilisés pour contrer l’ascension du RN. Elle a également souligné l’ironie de cette situation, alors que dans d’autres démocraties, il est d’usage de confier la formation du gouvernement au parti arrivé en tête.

Des inquiétudes quant à l’orientation politique

Les précédentes prises de position de Michel Barnier, notamment son soutien à la retraite à 65 ans lors de la primaire de la droite en 2021, sont perçues comme alarmantes par la CGT. Sophie Binet s’interroge sur les réelles intentions du nouveau Premier ministre : « Est-ce que Michel Barnier est prêt à rompre avec la politique économique et sociale d’Emmanuel Macron, verticale et autoritaire ? Abrogera-t-il la réforme des retraites ? Augmentera-t-il les salaires ? » Autant de questions cruciales pour la CGT, dans un contexte où la situation économique du pays est jugée « catastrophique ».

La CGT et la mobilisation sociale

Dans un communiqué de presse émis par l’Union Départementale de la CGT Loir-et-Cher, la nomination de Michel Barnier est qualifiée de « réactionnaire » et de reflet d’un mépris envers les classes populaires. Le communiqué décrit le nouveau Premier ministre comme un fervent partisan de politiques d’austérité : apprentissage dès 14 ans, chasse aux migrants et remise en cause des droits des plus précaires. Face à cette orientation politique, la CGT appelle à une riposte sociale à travers plusieurs mobilisations programmées en septembre et octobre, notamment le 8* et 21 septembre pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine et pour la paix et le désarmement, le 28 septembre pour la défense des droits des femmes et du droit à l’avortement, et le 1er octobre pour l’augmentation des salaires et des pensions, l’égalité femme-homme, la retraite à 60 ans, ainsi que le financement des services publics.

La position de la CGT face aux appels à manifester

Quant à une éventuelle participation de la CGT à la manifestation de samedi organisée par La France Insoumise (LFI) et plusieurs organisations syndicales étudiantes contre « le coup de force » d’Emmanuel Macron, Sophie Binet a précisé que la CGT ne s’y associerait pas directement. Toutefois, elle estime que la mobilisation est « légitime » face à cette nomination perçue comme une nouvelle provocation.


*L’Association France Palestine Solidarité 41 organise un rassemblement dimanche 8 septembre à 11h, place Lorjou, à Blois, « pour dire Gaza, Blois ne t’oublie pas ! Vive la Palestine ! »

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