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Pas d’enfant à la rue : les dernières informations

Pour le Collectif « Pas d’Enfants à la Rue », la Cimade, la Ligue des droits de l’homme, et le Collectif de soutien aux demandeurs d’asile, le combat est cette semaine quotidien pour éviter que des familles se retrouvent à la rue. Une mobilisation populaire suit cette lutte en se réunissant chaque jour devant la préfecture. Ce jeudi encore ils étaient nombreux à se réunir et à entendre que les familles menacées d’exclusion de l’hôtel Class’Eco de Vineuil (par décision de la préfecture) avaient gagné cinq nuitées de plus. C’est à dire jusqu’à mardi prochain. Le fruit de la mobilisation populaire, selon les soutiens des familles.

« Cela fait longtemps qu’on n’a pas réuni, chaque jour, autant de monde à Blois, s’est félicité Julien Colin, au nom du Collectif « Pas d’Enfants à la Rue ». C’est un recul important de la part de la préfecture qui recule sous la pression populaire, y compris celle des citoyens indignés parmi lesquels nous comptons des élus. Ces derniers sont d’abord et avant tout des citoyens, comme nous tous ici rassemblés ce soir. Alors oui, remercions encore les élus qui nous accompagnent dans la mission unique du collectif : ‘Pas d’enfants à la rue’, celle du respect des droits de l’enfant. Depuis près de six mois, ce collectif pousse les portes, une à une, à la ville de Blois, au CIAS de l’Agglo, à la mairie de Vineuil, à Saint-Gervais-la-Forêt, à la Chaussée-Saint-Victor, à la région Centre-Val de Loire. Ces élus de différentes sensibilités politiques sont aussi indignés que nous par la manière, disons le franchement, indigne dont le conseil départemental et la préfecture gèrent les droits de l’enfant et la convention internationale ratifiée en 1990. Nous poussons les portes et nous marchons ensemble. »

L’actualité du moment, c’est que Marc Gricourt, maire de Blois, et Christophe Degruelle, en tant que président du CIAS du Blaisois, vont rencontrer le préfet dans le cadre d’une réunion d’urgence vendredi à 11h30. Elle réunira les principaux acteurs locaux, y compris le conseil départemental. « C’est l’aboutissement d’un travail de fond mené par notre collectif depuis sa création en octobre dernier, observe Julien Colin. Mais soyons clairs, cela ne signifie pas la fin de la lutte pour une prise en charge digne. Le préfet de Loir-et-Cher réaffirme la nécessité de garantir la fluidité du parc d’hébergement d’urgence, ce qui implique la fin de la prise en charge des personnes qui ne présentent pas une situation de vulnérabilité, qui doivent quitter le territoire national ou qui relèvent d’autres dispositifs après étude des situations individuelles. Face à ce discours, nous opposons non pas un droit national mais un droit universel, inscrit dans la convention internationale des droits de l’enfant. Le préfet, représentant de l’État, et le conseil départemental doivent fournir littéralement un toit pour chaque enfant. » Prochaine évolution attendue donc, vendredi à la mi-journée.

« Nous permettre de prendre nos propres responsabilités, au lieu de dépendre de quiconque »

Le rassemblement de ce jeudi a permis d’entendre une mère concernée par ces mises à la rue. « Nous vous remercions du fond du cœur de nous avoir accompagnés durant cette épreuve que nous traversons. Vous avez renoncé à vos occupations pour mener ce combat avec nous, tandis que d’autres nous regardent avec indifférence ou nous critiquent. Vous avez décidé de nous accompagner jusqu’au terme de ce combat, et pour cela, nous vous remercions sincèrement de tout cœur pour votre humanisme et votre bienveillance, a déclaré la maman, émue. Sachez que notre seul espoir repose sur vos épaules. Nous ne demandons pas grand-chose, juste avoir des logements. Nous voulons juste un endroit où nous pourrons être au chaud avec nos enfants, car les enfants sont l’avenir de demain. Depuis cette annonce, nous ne dormons plus. Nos enfants sont traumatisés et ne passent pas une heure sans nous poser des questions sur ce qu’ils vont devenir une fois dans la rue. Ils ont même du mal à manger et à aller à l’école. Essayez de vous mettre à notre place en tant que parents ; nous sommes dans une impasse. Nous voulons travailler et prendre soin de nos propres familles. Nous voulons avoir des papiers, et pour cela, nous demandons simplement au préfet de Loir-et-Cher de revoir nos situations afin de nous permettre de prendre nos propres responsabilités, au lieu de dépendre de quiconque. »

Ce sera possiblement à Saint-Gervais-la-forêt, où, à l’initiative du maire, un logement sera prêt d’ici quelques semaines pour accueillir une ou deux familles. « Si chaque mairie autour de Blois pouvait mettre à disposition un logement, cela serait formidable », a dit en conclusion Julien Colin avant de donner rendez-vous à partir de 11 heures devant la préfecture, où se tiendra donc une réunion capitale.

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