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Yvan Saumet : « Réussir nécessite de s’adapter continuellement aux imprévus »

Fleur de Loire, complexe hôtelier et gastronomique, est incontournable quand on regarde la rive gauche blésoise, en se promenant au fil du fleuve. Cet établissement de luxe est l’incarnation d’une ambition portée par Yvan Saumet. Cet entrepreneur, connu pour ses engagements locaux, a su donner vie à une idée qu’il mûrissait depuis longtemps. Avec l’appui du chef étoilé Christophe Hay, il a transformé un lieu historique et contraint en une réalisation qui dépasse ses propres attentes.

Une rencontre décisive pour un projet hors du commun

Yvan Saumet évoque avec enthousiasme le rôle clé de Christophe Hay dans l’histoire de Fleur de Loire. Leur collaboration s’est bâtie sur une vision commune. « Lorsque j’ai rencontré Christophe, nous avons immédiatement compris que nous partagions la même sensibilité, notamment autour de l’importance de la Loire et du lieu », confie Yvan Saumet. Si ce dernier se définit comme l’initiateur du projet, il attribue à Christophe Hay l’âme de l’établissement. « Mon seul mérite est d’avoir fait en sorte que ce projet puisse voir le jour à cet endroit précis, car pour moi, il ne pouvait exister ailleurs. » L’emplacement, en bordure de Loire, face à la rive droite, et à proximité de l’aître Saint-Saturnin, était pour lui une évidence. « C’est un site exceptionnel, mais aussi très contraint. Cela demandait de respecter l’environnement tout en créant un lieu unique. »

Fleur de Loire

La réalisation du restaurant Amour Blanc, avec son toit en pierre naturelle, illustre cette ambition. « Au départ, je pensais à un bâtiment discret, complémentaire à ce qui existait déjà. Mais avec les architectes des Bâtiments de France, nous avons pu aller plus loin. Nous avons réussi à concevoir quelque chose de contemporain, de visible, sans dénaturer l’ensemble. »

restaurant Amour Blanc

L’espace spa, situé en sous-sol, est également fidèle à la vision initiale d’Yvan Saumet. « J’avais cette idée très précise d’un bassin de nage qui s’intègre discrètement. C’est exactement ce que nous avons réalisé. » Ces choix architecturaux montrent qu’il est possible d’innover tout en respectant les contraintes patrimoniales et environnementales.


Un engagement écologique et humain affirmé

Pour Yvan Saumet, l’entrepreneuriat doit s’inscrire dans une démarche responsable. Cet engagement se reflète dans toutes ses initiatives, qu’il s’agisse de Fleur de Loire ou de ses projets précédents. « À la Polyclinique, nous avions obtenu une certification ISO 26000 dès 2011. C’était déjà une démarche avant-gardiste. Aujourd’hui, je reste convaincu que l’impact écologique doit être une priorité dans tout projet. »

Mais pour lui, le respect de l’environnement ne peut se limiter à la nature. Il doit inclure les personnes qui travaillent dans ces lieux. « Cela n’a aucun sens de chercher à limiter l’empreinte écologique si on néglige les conditions de travail des équipes. Respecter l’environnement, c’est aussi respecter les gens. »

Au sujet de la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN), Yvan Saumet parle de nécessité et d’ajustements. « Cette loi est nécessaire. Nous avons abusé du foncier pendant des décennies. Mais sa mise en œuvre est parfois trop rigide, notamment pour des projets de réindustrialisation. Requalifier l’existant est coûteux, mais c’est possible, et c’est une obligation si nous voulons préserver notre environnement. »


Un regard bienveillant sur les jeunes entrepreneurs

Pour Yvan Saumet, le désir d’entreprendre chez les jeunes est un signe encourageant d’évolution sociale. « Créer est un besoin fondamental, une fois les besoins de base satisfaits. Ce n’est pas une mode, c’est une marque de civilisation avancée. » Il insiste toutefois sur l’importance d’un accompagnement juste. « Un bon conseiller doit aider à les concrétiser sans décourager les jeunes. […] L’important est de ne pas briser les rêves. […] C’est absurde de prétendre savoir ce qui marchera ou non. »

La clé, selon lui, réside dans l’adaptabilité. « Rien n’est jamais complètement prévisible. Réussir nécessite de s’adapter continuellement aux imprévus. Par exemple, dans un projet de construction, chaque jour apporte un ajustement. Il faut être là, évaluer les solutions proposées, et trancher, même au risque de se tromper. Mais c’est en avançant, en assumant ces décisions, que le projet peut aboutir. »


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