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Assises de l’eau : Les écologistes du Loir-et-Cher vent debout contre l’Etat

En 2022, dans le Loir-et-Cher, l’eau était à 91% (en pourcentage de la population) de bonne qualité. En 2023, selon des estimations provisoires, le taux est tombé à 59,8%. Souci de qualité, problème de quantité avec les évolutions climatiques, il y a urgence à reconsidérer la gestion de l’eau. Dans ce contexte, des Assises départementales de l’eau dans le Loir-et-Cher ont eu lieu à Vineuil le mardi 9 avril 2024. Cet événement a rassemblé divers acteurs tels que des élus, des agriculteurs, des experts et des représentants d’associations, sous la direction du préfet Xavier Pelletier. Le but principal de cette journée était de discuter et de proposer des solutions pour bâtir un territoire durable qui tient compte des défis du réchauffement climatique.

Mais pour le groupe Les écologistes du Loir-et-Cher les réponses apportées par les autorités semblent non seulement inadéquates mais également contraires aux exigences environnementales établies.

Des prévisions hydrologiques alarmantes ignorées

Les discussions ont révélé que d’ici 2050, la région pourrait faire face à une détérioration marquée de ses conditions hydrologiques, avec des effets potentiellement dévastateurs sur la biodiversité locale et la disponibilité de l’eau potable. La qualité des eaux du Loir et Cher est déjà inférieure à la moyenne nationale, et aucun cours d’eau d’Agglopolys ne présente une bonne qualité, constate le groupe écologiste dans un communiqué.

La promotion controversée des bassines agricoles

L’un des points les plus controversés de ces assises a été la promotion, par l’État, de l‘utilisation des bassines agricoles comme solution aux défis de l’approvisionnement en eau. Ces structures destinées à stocker de l’eau pour l’irrigation agricole sont critiquées pour leur impact environnemental. Distribuer un guide pour la création de bassines, c’est ignorer les nombreuses voix qui s’élèvent contre cette approche, jugée préjudiciable à l’équilibre écologique et à la qualité de l’eau, observent Les écologistes du Loir-et-Cher.

Impact des pollutions agricoles sur l’eau potable

Le rapport présenté lors des Assises a également mis en lumière l’impact délétère des pratiques agricoles sur les ressources en eau. Plus de la moitié des forages pour l’eau potable de l’agglomération sont contaminés par des pesticides et des nitrates, souvent au-delà des seuils légaux. Les pollutions agricoles réduisent la capacité à fournir de l’eau potable sûre et entraînent des coûts croissants pour les communautés.

Appels à une gestion responsable et durable

Face à ces défis, les écologistes demandent à l’État de respecter ses engagements légaux en matière de gestion de l’eau et à prioriser la santé publique et la préservation de l’environnement avant les intérêts économiques. Car il est crucial de s’attaquer aux causes profondes des problèmes environnementaux plutôt que de simplement traiter leurs symptômes.

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