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L’histoire contrastée des théâtres à Blois

Alors que le projet d’un nouveau théâtre à Blois (sur la friche Peigné) de 500 places est en marche (à l’horizon 2028), penchons-nous sur l’histoire des théâtres blésois.

La scène théâtrale de Blois est un récit dynamique et contrasté, évoluant à travers les âges. Le théâtre, loin d’être inexistant dans cette région avant le XVIIIe siècle, se manifestait dans des spectacles éphémères, comme la représentation de la Sophonisbe de Trissino en 1556 au château, ou les performances de la commedia dell’arte par la troupe des Gelosi, invités par Catherine de Médicis en 1576.

Cependant, ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que la première salle de spectacle permanente a vu le jour à Blois, rue du Haut Bourg. Aménagée dans un ancien jeu de paume et orientée vers les jardins de l’Evêché, cette salle reste mystérieuse et son histoire limitée.

Un tournant a eu lieu en 1802, lorsque l’ancienne salle des malades de l’hôtel-Dieu fut transformée en un second théâtre. Le déménagement de l’hôtel-Dieu en 1796 pour l’abbaye Saint-Laumer avait libéré cet espace pouvant recevoir du théâtre et 800 spectateurs.

Malgré sa richesse historique, ce théâtre souffrait d’une façade austère sur la place Louis XII. Des tentatives pour l’embellir avaient été proposées, mais elles échouaient par manque de fonds. Ce n’est qu’en 1869, avec l’acquisition du théâtre par la ville, que la façade a été rénovée pour un coût de 120.000 francs (voir la carte postale ci-dessus). La Morandière a conçu une façade éclectique, intégrant différents styles et agrémentée de médaillons symbolisant la Poésie et la Musique.

Malheureusement, malgré cette métamorphose, le théâtre a finalement été détruit en 1954. Plusieurs raisons ont été invoquées : la vétusté, l’inconfort, et même les projets d’urbanisation du centre-ville. Cette destruction a laissé Blois sans salle de spectacle officielle pendant trois décennies.

En 1986, le vide laissé par le théâtre a été comblé en partie par la rénovation de la Halle aux grains et l’ajout d’un hémicycle. Tout au long de cette période d’absence théâtrale officielle, les habitants de Blois ont trouvé des alternatives créatives, notamment des spectacles sous chapiteau sur la Grand-Pièce et des représentations au théâtre paroissial Monsabré. Avec le Théâtre Nicolas-Peskine, la Maison de Bégon, ou encore par exemple l’Espace Quinière Rosa-Parks, Blois continue à accueillir une diversité de formes de spectacles. En attendant le nouveau théâtre qui permettra à la Scène nationale de Blois de mieux travailler sur des créations et accueillir plus simplement à résidence.

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