XR Blois exige l’extinction nocturne des publicités lumineuses

L’impact énergétique des panneaux publicitaires, notamment des modèles numériques, est notable. Selon des études de l’ADEME, un panneau publicitaire numérique (LCD de 2m2) génère environ 245 équivalents kg CO2 par année d’utilisation et nécessite 8000 kg de matériaux pour sa production, pour un poids final de 200 kg. En outre, le passage de la publicité traditionnelle vers les formats numériques a contribué à une augmentation significative de la consommation énergétique dans le secteur publicitaire, ce qui soulève des préoccupations environnementales et incite à envisager des alternatives plus écologiques ou des restrictions sur leur utilisation pour minimiser leur impact environnemental.

Les panneaux publicitaires dans les arrêts de bus, comme on les voit à Blois, sont utilisés comme moyens de communication visuels pour les annonceurs, tirant parti du passage du quidam et de l’attente des passagers. Toutefois, les réglementations en matière de publicité extérieure, y compris celle des arrêts de bus, sont strictes, notamment concernant les nuisances lumineuses et l’impact environnemental. En France, les règles en vigueur pour la publicité extérieure ont été renforcées par le décret n° 2022-1294 du 5 octobre 2022*, qui impose notamment l’extinction nocturne des publicités lumineuses entre 1 heure et 6 heures du matin. Cette mesure vise à réduire l’impact énergétique de ces installations en limitant leur consommation d’énergie pendant les heures creuses.

Les collectivités locales ont également la possibilité de réglementer davantage ces publicités via le Règlement local de publicité (RLP) qui peut imposer des restrictions supplémentaires adaptées aux spécificités locales, en équilibrant les besoins de publicité avec la préservation du cadre de vie et le développement économique.

Ces efforts réglementaires traduisent une prise de conscience croissante de l’impact environnemental des pratiques publicitaires et visent à encourager des approches responsables. Et surtout, en urgence, moins énergivores.

Opposé à la publicité, à son impact sur la société et l’environnement, que ce soit directement ou indirectement, Extinction Rebellion Blois demande à Ville de Blois qu’elle s’éteigne avec la tombée de la nuit. L’organisation écologiste a mené une nouvelle action, en coupant l’alimentation de panneaux publicitaires, pour faire passer le message qui suit : « Cherchez l’erreur : Pendant que la ville de Blois communique actuellement sur la mise en place d’ un éclairage public moins énergivore, elle continue d’autoriser les panneaux publicitaires JC Decaux à rester allumés le soir. Dans quel but ? », s’interroge publiquement Extinction Rebellion Blois. « Les blaisois.es ont ils/elles réellement l’envie et le besoin d’être agressé.es par des publicités poussant majoritairement à la surconsommation, à la pollution, au virilisme et à l’ethnocentrisme? N’est il pas temps de débrancher ces panneaux plutôt que nos cerveaux ? N’est il pas temps de lutter réellement contre les causes majeures de destruction de l’environnement ? Une nouvelle fois, Extinction Rébellion Blois s’est attelé à éteindre, dans la nuit, une trentaine de panneaux publicitaires avant de contempler le ciel dont les étoiles sont bien plus belles à regarder. »

*Le décret n° 2022-1294 du 5 octobre 2022 stipule que les publicités lumineuses doivent être éteintes entre 1 heure et 6 heures du matin sur tout le territoire français. Cette règle d’extinction nocturne, qui s’applique sans tenir compte de la taille de l’agglomération, a pour but de réduire les nuisances lumineuses et la consommation énergétique. Cependant, il existe des exceptions, notamment pour les publicités situées dans le périmètre des aéroports, ainsi que sur le mobilier urbain affecté aux services de transport pendant les heures de fonctionnement de ces services​. En cas de non-respect de ces règles, les entreprises encourent des sanctions, y compris des amendes administratives et pénales. Les autorités locales ont également la possibilité de fixer des règles plus strictes à travers le Règlement local de publicité (RLP), adaptant ainsi la réglementation aux spécificités de leur territoire.