La taxe foncière et ses inégalités

La taxe foncière, impôt essentiel pour les collectivités locales françaises, se révèle être un fardeau inégalement réparti parmi les ménages. En 2017, environ 17 millions de ménages ont été imposés, avec un montant moyen de 1.100 euros par ménage, révélant une forte corrélation avec le revenu et le patrimoine immobilier. Notamment, les 10% des ménages les plus aisés contribuent à 27% du total de la taxe, tandis que ceux possédant le patrimoine immobilier le plus élevé en paient 37%.
Cette taxe, calculée sur la valeur de la propriété et les taux locaux, a un caractère régressif : plus le patrimoine immobilier est important, moins la taxe est proportionnellement élevée. Pour les propriétaires aux revenus modestes, la taxe représente jusqu’à 4% de leur revenu disponible, un poids financier considérable comparé aux 2% pour les ménages les plus aisés. C’est ce qu’on peut lire dans l’étude « Insee Analyses n° 91 » de décembre 2023.
De plus, la taxe foncière varie géographiquement, étant plus lourde en périphérie des villes et dans certaines régions comme le Sud-Ouest. Les ménages aisés bénéficient souvent de taux plus bas dans les zones où l’immobilier est le plus cher.
Cet impôt, bien qu’étant une source de revenu clé pour les services locaux, pose des questions sur l’équité fiscale.