Quelle part représente l’enseignement privé dans le Loir-et-Cher ?

Ce lundi, c’est la rentrée scolaire ! L’éducation dans le Loir-et-Cher, comme dans de nombreux départements, présente un paysage varié d’établissements publics et privés. Alors que 16,9% des élèves français étaient scolarisés dans le privé en 2021, Blois voit une part importante de ses élèves opter pour ce choix. 10% des élèves du primaire et 16.6% du secondaire du Loir-et-Cher sont ainsi scolarisés dans dans les 41 établissements du privé, ce qui interroge sur la possible dualité du système éducatif local.

Des chiffres qui interrogent

Les chiffres du Loir-et-Cher se situent en dessous de la moyenne nationale, mais ils cachent des disparités, en particulier au niveau du secondaire où la différence entre les taux de scolarisation privée du primaire et du secondaire est plus marquée. Cela pourrait s’expliquer par une volonté des parents d’éviter certaines zones scolaires ou d’accéder à des options particulières offertes par les établissements privés.

Inégalités sociales en éducation

L’Indice de Position Sociale (IPS) – qui permet d’appréhender le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales de leurs parents – est révélateur de disparités. Avec un IPS moyen de 101,37 pour le Loir-et-Cher, légèrement inférieur à la moyenne nationale de 103,36. Toutefois, certains établissements se distinguent, comme le collège Le Prieuré, à Sambin, avec un IPS de 129,9. À l’inverse, le collège François-Rabelais de Blois présente un IPS de seulement 64. Ces chiffres illustrent les inégalités socio-économiques et culturelles entre les établissements, mettant en lumière une possible ghettoïsation de certains collèges.

La question de l’égalité des chances en éducation est au cœur des préoccupations à Blois comme ailleurs. Et le défi pour les acteurs éducatifs est d’assurer une offre éducative de qualité pour tous les élèves.