Christian Deblaise et la place du vélo à Blois et ailleurs
Le vélo a le potentiel de devenir un moyen de transport majeur, dans certaines conditions et contextes. L’idée infuse, à partir de ces arguments : le vélo est un mode de transport zéro émission, ce qui est crucial dans la lutte contre le changement climatique. En outre, le vélo favorise l’activité physique régulière, réduisant ainsi les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité. L’activité physique liée à la petite reine améliore le bien-être mental en réduisant le stress et en augmentant les niveaux d’endorphines.
« Le vélo peut être une alternative viable à la voiture individuelle, qui est source de pollution atmosphérique et sonore et a un impact négatif sur la santé. En effet, l’inactivité est nuisible, alors que le vélo, en tant que mode de transport actif, présente des bienfaits pour la santé. C’est pour toutes ces raisons que le vélo est l’une des solutions pour améliorer la vie de demain », observe Christian Deblaise, co-président de Vélo 41.
Autres arguments, les coûts d’achat et d’entretien d’un vélo sont bien inférieurs à ceux d’une voiture. De plus, il n’y a pas de frais de carburant ni de parking coûteux. Et puis, des incitations financières existent. Pour les trajets urbains de 1 à 5 km, le vélo est souvent plus rapide que la voiture ou les transports en commun. Comme cela se vérifie à Blois. Pour des distances allant jusqu’à 10 km, le vélo reste compétitif, surtout si les infrastructures cyclables sont bien développées. C’est pourquoi il faut investir de plus en plus dans des pistes cyclables sécurisées et des parkings pour vélos.
« Globalement, les retours de nos adhérents indiquent qu’il reste beaucoup à faire, mais la plupart reconnaissent des améliorations significatives au cours des dernières années. Par exemple, le carrefour Médicis, autrefois très dangereux pour les cyclistes, a été réaménagé pour permettre une circulation séparée des voitures. La rue du Bourgneuf est presque achevée avec une vraie piste cyclable pour remonter la rue. D’autres travaux ont été réalisés, comme près du parc des expositions et le rond-point, également dangereux, qui a été aménagé, constate Christian Deblaise. Les élus se sont engagés à effectuer un test sur le pont François-Mitterrand pour éventuellement le transformer en trois voies automobiles afin de créer de vraies bandes cyclables, et pas de 40 cm. J’espère que cela va se faire. »
Mais peut-on vraiment encourager une transition massive vers le vélo avec des zones de circulation apaisées et des intersections sécurisées pour les cyclistes sans restreindre la place de la voiture ? « Je ne pense pas que la solution réside dans une opposition entre automobilistes et cyclistes, voire les piétons. Il est essentiel d’apprendre à cohabiter. Les aménagements doivent être conçus pour que les deux puissent coexister. Il y a peu d’endroits où la solution est d’interdire la voiture », juge le co-président de Vélo 41.
Outre la question du déplacement, il y a la dimension écologique car le secteur des transports est responsable d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays, avec la voiture individuelle contribuant à 16% des émissions de CO2 à elle seule. « Depuis les années 70, tout a été fait pour favoriser la voiture. Cependant, chaque année, on observe une augmentation de l’usage du vélo, et nous espérons que cela contribuera à changer les mentalités, observe Christian Deblaise. Peut-être que peu à peu, certains automobilistes choisiront le vélo pour des trajets courts, comme aller chercher du pain ou emmener les enfants à l’école. Un vélo cargo, par exemple, est une excellente solution pour certains besoins. Les aménagements cyclables, comme les doubles sens cyclables et les pistes cyclables, peuvent rendre le trajet en vélo plus rapide que celui en voiture. Avec l’augmentation de l’usage des vélos à assistance électrique, de plus en plus de personnes peuvent envisager de se rendre au travail en vélo, même si elles habitent à 10, 12, ou même 15 km de leur lieu de travail. En 2024, une nouvelle piste cyclable devrait être créée le long de la route jusqu’à Cellettes. Nous espérons que les élus, notamment ceux du département, tiendront leur engagement pour l’aménagement de cette piste cyclable. »