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Le vélo, élément clé de la transition, à Blois aussi

Une bonne centaine de personnes étaient aux Lobis vendredi soir pour un ciné-débat autour du vélo comme avenir des mobilités. Lors de cette soirée spéciale organisée avec l’active association Vélo 41, fut projeté le documentaire « Les Roues de l’Avenir » (réalisé par Charlotte Brunier et Romain Mercieux) qui est une invitation à envisager le vélo non seulement comme un moyen de transport mais comme un élément clé de la transition vers une société plus respectueuse de l’environnement et plus consciente des enjeux de la mobilité durable.

Le film « Les Roues de l’avenir » s’intéresse aux aspects économiques, sociologiques, et sanitaires de l’utilisation quotidienne du vélo. Car faire du vélo peut augmenter l’espérance de vie de plusieurs années, en réduisant le risque de nombreuses maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le diabète de type 2, et certains types de cancer, en plus de contribuer à la gestion du poids et à l’amélioration de la santé mentale. Faire sa « vélorution » passe, par exemple, par du slow tourisme ou du vélotaf.

Plus largement, la Vélorution est un mouvement socio-écologique international qui promeut l’usage du vélo comme moyen de transport durable, dans le but de réduire la dépendance aux véhicules motorisés, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. Le terme « Vélorution » est une fusion des mots « vélo » et « révolution », suggérant un changement radical dans les habitudes de transport en faveur du cyclisme. Cette transition il en a été question avec Baptiste Lemaitre, un des producteurs du documentaire, qui était venu à Blois pour répondre aux questions du public venu nombreux. Celui-ci a par exemple expliqué qu’il fallait atteindre un seuil de 15% de cyclistes pour qu’une généralisation s’opère par mimétisme.

La place du vélo à Blois est ensuite devenue centrale dans le débat. Et si Christian Deblaise (Vélo 41) a salué des initiatives comme le rond-point Médicis, le réaménagement de la rue du Bourg-neuf, ou encore la nouvelle voie verte entre Blois et Fossé, des critiques ont fusé via des mauvais retours d’expérience en ville signifiant qu’il y avait encore beaucoup de travail à faire pour être totalement en sécurité à vélo. Un sujet important pour l’association Vélo 41, qui veut encourager l’usage du vélo au quotidien. D’ailleurs elle propose dans cette perspective des ateliers de réparation (Vélorisation), une vélo-école pour tous âges, du conseil et des actions de sensibilisation sur l’aménagement cyclable et la sécurité.

Nous avons demandé à Sylvain Simbozel, co-président de Vélo 41, comment Blois pouvait faire sa révolution vélo sachant que la France vise une part modale du vélo de 15% d’ici 2050. « L’un des points, et c’est souligné dans le documentaire, c’est que si les enfants apprennent à se déplacer à vélo dès leur plus jeune âge, il est probable qu’ils continuent à le faire une fois adultes », répond Sylvain Simbozel. Sachant que le vélo n’est pas dangereux en soi. « Le risque survient lors de la cohabitation avec les véhicules motorisés. Idéalement, sans mettre en opposition les différents modes de déplacement, il faudrait créer des espaces dédiés pour sécuriser les cyclistes. » C’est d’ailleurs parce qu’ils ne cohabitent pas avec les véhicules motorisés que les cyclistes néerlandais ne portent pas ou peu le casque.

Parmi les axes de développement discutés, figure l’aménagement de ronds-points sécurisés pour les cyclistes, permettant de fluidifier le trafic et d’isoler les cyclistes du reste de la circulation. « Ces solutions, inspirées des ‘ronds-points à la hollandaise’, ont fait leurs preuves », souligne le co-président de Vélo 41 alors qu’une expérimentation est en cours rond-point Médicis.

Le projet de création de voies cyclables continues est également évoqué. « L’objectif est de permettre aux cyclistes de se déplacer d’un point à un autre, parfois sur de longues distances, en toute sécurité. La première étape consiste à identifier les parcours possibles et à les sécuriser autant que possible », observe Sylvain Simbozel. La question de l’état de la chaussée, identifiée comme un point noir depuis de nombreuses années, est aussi un sujet. « Lors d’échanges avec les élus locaux, la difficulté de coordination entre les différentes autorités responsables est soulignée, notamment pour l’avenue Maunoury, impliquant la ville de Blois, la Chaussée-Saint-Victor, et le département. »

Pour augmenter le nombre de personnes pratiquant le vélo, il est également crucial de susciter l’envie, le « vouloir ». Et justement arrive le mois prochain l’initiative nationale « Mai à vélo ». Initié en 2021, cet événement vise à encourager la pratique du vélo chez les personnes de tous âges, en mettant en lumière les nombreux avantages de la bicyclette à travers une série d’activités ludiques et éducatives. Pour sa 4ème édition, l’objectif est de surpasser les réalisations des années précédentes en rassemblant encore plus de participants et d’événements. En 2023, plus de 4 000 événements ont été organisés, et plus de 15 millions de kilomètres ont été parcourus par les participants. Pour 2024, « Mai à vélo » souhaite mobiliser encore plus. Là aussi, les Blésoises et Blésois seront invités à prendre à minima leur part.

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