
Les PFAS (Per- et polyfluoroalkyl substances) sont un groupe de produits chimiques artificiels qui ont été largement utilisés dans divers produits en raison de leurs propriétés uniques, telles que leur capacité à repousser l’eau et l’huile, leur résistance aux températures élevées, et leur durabilité.
Ces caractéristiques ont rendu les PFAS populaires dans de nombreuses applications industrielles et produits de consommation, notamment : les revêtements antiadhésifs (utilisés dans la cuisine, par exemple, les poêles antiadhésives), les imperméabilisants (textiles, tissus d’ameublement, vêtements pour les rendre résistants à l’eau et aux taches), les produits résistant aux fortes chaleurs, les emballages alimentaires, les peintures et revêtements (pour augmenter la durabilité et la résistance aux intempéries).
Oui mais, les PFAS sont également connus pour être des substances persistantes dans l’environnement, c’est-à-dire qu’ils ne se décomposent pas naturellement ou se dégradent très lentement, ce qui peut entraîner une accumulation dans l’environnement et dans les organismes vivants. Cette persistance, combinée à leur capacité à se déplacer sur de longues distances dans l’eau et dans l’air, pose des problèmes environnementaux et de santé publique significatifs. Il existe des préoccupations croissantes concernant les effets potentiels des PFAS sur la santé humaine, notamment le risque de cancer, les effets sur le système immunitaire, et les perturbations du développement fœtal et infantile.
Des militants pour l’environnement, agissant à la manière de lanceurs d’alerte sur les dangers des PFAS, se portent volontaires pour soumettre des échantillons de leurs cheveux à des tests. Dans le Loir-et-Cher, deux élus participent à cette campagne lancée par Nicolas Thierry (député EELV) et Générations Futures, il s’agît de Florent Gropart (Vendômois Naturellement) et de Hélène Menou (Blois naturellement). Leurs cheveux sont en cours d’analyse dans des laboratoires indépendants.
Nicolas Thierry a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à lutter contre ces substances. Cette proposition inclut notamment une interdiction des PFAS dès 2025 lorsque des alternatives existent, avec une interdiction totale prévue pour 2027.