Vie locale

Choc des savoirs, salaires ou Gaza : deux manifestations à Blois

A Blois, deux mobilisations sont programmées avec des thématiques aussi pressantes qu’hétérogènes. D’une part, le « choc des savoirs » qui vient souligner les tensions dans le domaine de l’éducation et de la recherche, tandis que, d’autre part, les questions de salaires cristallisent les préoccupations économiques des citoyens. Parallèlement, une autre manifestation témoigne de la solidarité internationale, avec Gaza au cœur des revendications.

Mobilisation dans l’Éducation Nationale

Le mardi 19 mars 2024 s’annonce comme un jour de mobilisation nationale pour les syndicats de l’éducation, avec la FSU, la CGT Educ’action, Sud Éducation, l’UNSA Éducation et le SGEN-CFDT qui appellent à la grève et à la manifestation. Cette action est une réponse aux orientations prises par le ministère, jugées régressives et mettant en péril l’avenir de l’école républicaine. L’éducation, selon les syndicats, est menacée par une vision élitiste et sélective, abandonnant les élèves les plus fragiles.

La grève se concrétisera par des manifestations dans plusieurs villes du département :

  • Romorantin à 10h00 sur la place de la Paix
  • Vendôme à 10h30 sur la place de la Liberté
  • Blois à 14h30 devant l’hôpital et le pôle administratif mail Pierre Charlot

Cette mobilisation est en réponse à plusieurs préoccupations, notamment l’absence de mesures pour augmenter généralement les rémunérations au sein de l’Éducation nationale, dans un contexte où l’inflation reste élevée. Les syndicats demandent l’ouverture immédiate de négociations pour améliorer les carrières et les salaires, notamment par la revalorisation du point d’indice, face à ce qu’ils considèrent comme un effondrement du niveau de rémunération des agents publics. De plus, ils critiquent les mesures qualifiées de « Socle » comme insuffisantes pour rehausser véritablement les salaires ou améliorer l’attractivité des métiers de l’éducation​​​​.

En outre, ces organisations syndicales dénoncent une manœuvre du gouvernement avec l’annonce d’une loi pour la fonction publique qui, selon eux, ne répond pas aux urgences liées aux rémunérations et aux conditions de travail. Ils perçoivent cette loi, décrite comme historique par le Président et visant à mieux reconnaître le « mérite », comme une tentative d’éviter le sujet urgent de la revalorisation des salaires et comme une source potentielle de divisions et d’inégalités, notamment entre les femmes et les hommes​​​​.

Les syndicats appellent donc à une mobilisation générale le 19 mars pour défendre plusieurs points : l’abandon du « Choc des savoirs », l’annulation des suppressions de postes et la création d’emplois nécessaires pour la rentrée 2024, la révision de la réforme de la voie professionnelle, en particulier pour la classe de terminale, ainsi que l’attribution de véritables moyens répondant aux besoins de l’école publique​​​​​​.


Sur un tout autre sujet un appel à la manifestation est lancé pour le samedi 16 mars 11h, à la préfecture de Blois. Le mot d’ordre est « Halte aux massacres à Gaza et en Cisjordanie ! » Les organisateurs accusent Israël d’aggravation de la guerre et de comportements génocidaires à Gaza, malgré une ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ). A savoir, la Cour a demandé à Israël de prendre des mesures pour prévenir et punir toute incitation au génocide contre les Palestiniens et de préserver les preuves liées à toute allégation de génocide. La CIJ a également demandé à Israël d’améliorer la situation humanitaire pour les civils palestiniens à Gaza. Cependant, la Cour n’a pas demandé un cessez-le-feu immédiat.

Le gouvernement sud-africain a porté l’affaire contre Israël devant la CIJ, demandant des mesures provisoires pour « protéger contre des dommages graves et irréparables aux droits du peuple palestinien en vertu de la Convention sur le génocide ». Les mesures demandées incluaient la suspension des opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza et des mesures pour prévenir le génocide. Les mesures provisoires sont considérées comme « obligatoires pour la mise en œuvre », bien que la CIJ n’ait pas de moyen de les appliquer.

Enfin, les organisateurs critiquent les pays occidentaux pour leur manque d’action et demandent l’arrêt immédiat des combats, la levée des blocus, et des sanctions contre Israël.

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