Avec la rentrée, la fin des travaux du rond-point Médicis va révéler un aménagement qui donne la priorité aux cyclistes. Une révolution dans le partage de la voirie à Blois qui sous couvert du discours « il faut que chacun trouve sa place » peine à limiter la place de la voiture en ville tant pour le stationnement que pour la circulation. Pourtant, la vague de fond des modes actifs bien engagée dans les métropoles atteint désormais les villes moyennes. Il s’agit bien aujourd’hui d’accompagner le développement des usages pour ne pas demeurer à côté de l’histoire. Et cette histoire, c’est celle de la qualité de vie, de la sécurité de l’espace public, de la santé publique, du pouvoir d’achat et bien sûr de la transition écologique.
Au carrefour Médicis, les vélos sont prioritaires sur les voitures et circulent sur une piste séparative à l’extérieur de l’anneau. Après une phase de test lors de laquelle la Ville a pu observer que le flux de véhicules s’écoulait sans créer de véritables difficultés pour les automobilistes, l’aménagement au départ pensé comme un carrefour à la hollandaise a été pérennisé.
Dans un carrefour à la hollandaise, les cyclistes circulent sur la voie extérieure du giratoire. La Ville de Blois a finalement opté pour un aménagement en dehors de l’anneau ce qui permet aux cyclistes de circuler en toute sérénité. A delà du caractère symbolique de la priorité donnée aux vélos, il s’agit pour la ville d’un investissement important dans le cadre de son engagement à développer la pratique du vélos à Blois.
Avec l’aménagement du carrefour Médicis pour les vélos qui suit celui du rond point-point des allées l’an dernier, deux points noirs de distribution des déplacements cycliste à l’est de la ville sont désormais résolus. Passer de la voiture prioritaire aux vélos et piétons prioritaires ne se fera pas du jour au lendemain. Outre le temps, les ressources et les moyens nécessaires aux projets, il faut des élus convaincus qu’ils vont dans le sens de l’intérêt général pour avancer malgré les réticences de celles et ceux qui ont toujours fait ainsi et ne voient pas comment ils pourraient faire autrement.
Certes, certains ne pourront faire autrement, alors laissons leur la voie libre et, pour nous les valides, adoptons nos pieds, ils sont toujours disponibles, ou enfourchons nos vélos dès lors que nos trajets font de moins de 5 km voire 10 km avec un vélo à assistance électrique. Ce sera multi-bénéfices pour nous, les autres et la planète. Pointe cet argument du temps de trajet, temps qui serait plus long, ce qui reste à prouver factuellement. Et enfin cette question qui se pose à toutes et tous : que-vais je faire de si crucial qui serait supérieur aux enjeux de qualité de l’air, de sécurité de l’espace public, d’atténuation au changement climatique ?
