Ménopause : l’élinzanetant, un traitement non hormonal prometteur
L’élinzanetant, une nouvelle molécule développée par le géant pharmaceutique Bayer, pourrait bien révolutionner la prise en charge des symptômes de la ménopause. Alors que la recherche sur les traitements de la ménopause stagnait depuis plusieurs années, ce nouveau médicament non hormonal se présente comme une alternative innovante pour les millions de femmes souffrant de bouffées de chaleur et autres symptômes vasomoteurs.
Un mécanisme d’action novateur
Contrairement aux traitements hormonaux traditionnels qui reposent sur l’apport d’œstrogènes, l’élinzanetant fonctionne sans hormone. Cette molécule agit directement sur les récepteurs neurokinine-1 et neurokinine-3 (NK-1 et NK-3) dans le cerveau, des récepteurs impliqués dans la régulation de la température corporelle. Ce mode d’action unique permet de réduire la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur, améliorant ainsi la qualité de vie des femmes en ménopause.
Des résultats cliniques prometteurs
Les essais cliniques de phase 3, regroupés sous les noms OASIS 1 et OASIS 2, ont été menés sur environ 700 patientes âgées de 40 à 65 ans. Ces essais ont montré des résultats très encourageants : environ 80% des participantes ont rapporté une réduction significative de la fréquence des bouffées de chaleur. Les résultats indiquent qu’en seulement quatre semaines, les participantes ont ressenti une diminution notable des symptômes, avec des effets positifs qui se sont maintenus sur toute la durée de l’étude de 26 semaines.
En plus de la réduction des bouffées de chaleur, les patientes ont également signalé une amélioration de la qualité de leur sommeil et de leur qualité de vie en général. Ces résultats positionnent l’élinzanetant comme une option thérapeutique potentiellement révolutionnaire pour les femmes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas suivre une thérapie hormonale.
Vers une autorisation de mise sur le marché
Après le succès des essais cliniques, la prochaine étape pour Bayer est cruciale : obtenir l’autorisation de mise sur le marché de l’élinzanetant. Pour cela, Bayer doit soumettre les résultats de ses études aux autorités de régulation, d’abord aux États-Unis, puis en Europe. Une fois l’approbation obtenue, ce traitement pourrait être disponible d’ici un an, offrant ainsi une nouvelle solution aux millions de femmes touchées par les symptômes désagréables de la ménopause.
