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Focus sur la libération de Blois célébrée

Le 1er septembre 1944 marque un tournant décisif dans l’histoire de Blois. C’est la date de la libération complète de la ville après plus de quatre années d’occupation allemande et quinze jours de combats intenses. Ce jour-là, les dernières troupes allemandes quittèrent définitivement la ville, mettant fin à une période sombre marquée par la répression et les privations.

Une libération fêtée

Ce vendredi 30 août 2024, Blois commémore cet événement. Jusqu’à 18h30, des expositions se tiennent place de la Résistance, avec des véhicules légendaires et des photographies de Blois sous les bombes. Un atelier pour créer des papiers d’identité de l’époque 1939-1945 a lieu jusqu’à 16h, également place de la Résistance. À 18h30, une déambulation avec des automobiles partira de la place de la Résistance vers la place Louis-XII. Un défilé de mode se déroulera à 19 h sur la place Louis-XII, présenté par l’association « Look in the retro ». De 20h à 21h, une initiation au swing sera organisée place Louis-XII par l’association DirtyDanSwing. Ensuite, un bal swing animé par le Jazz Club de Blois se tiendra de 21h à 23h.

libération de Blois

Retour sur les événements

La libération de Blois ne fut pas un événement isolé, mais le point culminant d’une série d’actions courageuses menées par la Résistance locale et les Forces françaises de l’intérieur (FFI). L’espoir renaît véritablement avec le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, qui marque le début de la fin pour l’occupation allemande en France. À Blois, les premiers signes de la libération se manifestent par des bombardements alliés, notamment le 14 juin, lorsque le pont Jacques-Gabriel est ciblé, causant 15 morts et 20 blessés.

Malgré ces pertes, la Résistance continue de s’organiser et de se renforcer. Un événement clé a lieu le 8 juillet 1944, avec un parachutage d’armes à Clénord, permettant d’équiper les résistants pour les actions à venir. Les sabotages se multiplient pour perturber les mouvements ennemis, et la population, confrontée à des pénuries de ravitaillement, commence à se réfugier à la campagne.

Au début d’août 1944, la situation évolue rapidement. La Gestapo, sentant la défaite imminente, transfère ses activités à Cellettes, tandis que les résistants passent à l’action. Le 9 août, un groupe de résistants mené par le lieutenant Roger Godineau réussit un coup audacieux en libérant 183 détenus politiques de la prison de Blois, sous le nez des autorités allemandes. Cet acte de bravoure incite les différentes factions de la Résistance à s’unir sous le commandement du colonel Valin de la Vaissière.

Les combats s’intensifient à Blois, notamment le 15 août, lorsque l’armée américaine tente de s’emparer du pont de Blois pour faciliter l’avancée des Alliés. Bien que cette tentative échoue, elle marque un tournant, les Allemands se repliant sur la rive sud, après avoir saboté le pont Jacques-Gabriel. Les résistants continuent le combat, transformant la ville en un champ de bataille où les échanges de tirs et les explosions sont monnaie courante.

La résistance blésoise, composée d’environ 500 combattants, continue de harceler les forces allemandes jusqu’au 1er septembre, date à laquelle ces dernières abandonnent la ville. Le départ des troupes allemandes est accueilli avec soulagement, mais les séquelles de la guerre sont encore visibles : 230 personnes tuées ou blessées, 103 déportés, et des milliers d’immeubles détruits ou endommagés.

Le courage et la détermination des Blésois.es seront reconnus officiellement le 3 septembre 1950, lorsque la ville recevra la Croix de guerre des mains du général Koenig, en hommage à sa résistance héroïque.

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