HistoireVie locale

Retour sur un coup d’éclat audacieux de la Résistance à Blois en août 1944

Dans la douceur de la nuit du 9 au 10 août 1944, tandis que l’Europe tremble sous les secousses de la guerre, la Résistance mène une action ciblée dans la ville de Blois. La prison moderne qui accueille les détenus en transit vers Dachau devient le théâtre d’un acte courageux de la Résistance française.

La prison de Blois, moderne pour son époque, était le lieu de détention de 183 patriotes français, entre autres. Ces prisonniers étaient en transit, destinés à être envoyés au camp de concentration de Dachau. Les Allemands avaient renforcé la sécurité autour de la prison, surtout depuis le débarquement allié en Normandie, et la situation était tendue.

Le premier plan pour libérer les prisonniers reposait sur la coopération du directeur de la prison. Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) lui avaient offert une protection en échange de la libération des détenus. Cependant, lorsque le moment est venu, le directeur a changé d’avis et a refusé d’ouvrir les portes de la prison.

Face à cet échec, la Résistance a décidé d’agir. Sous la direction du lieutenant Godineau, un groupe de résistants s’est présenté à la prison. Quatre d’entre eux étaient déguisés en vagabonds et étaient escortés par de véritables gendarmes qui étaient en réalité complices de la Résistance. Grâce à cette ruse, ils ont réussi à entrer dans la prison.

Une fois à l’intérieur, le directeur a été rapidement neutralisé sans violence. Les gardiens de la prison ont été informés de la situation et ont coopéré avec les résistants.

Un renfort est arrivé plus tard, apportant d’autres membres de la Résistance et des armes. Les préparatifs étaient en cours. Au fil de la nuit, les patriotes emprisonnés ont été soigneusement sélectionnés et libérés de leurs cellules. Ils ont été regroupés et ont attendu le matin, lorsque la relève des gardes allemands devait avoir lieu.

À l’aube, les 183 patriotes ont été libérés en petits groupes pour éviter l’attention. Le directeur et les gardiens ont été ligotés, et le téléphone de la prison a été coupé pour éviter toute communication avec l’extérieur.

Après la libération, les résistants et les gendarmes complices se sont dispersés, certains même osant passer devant la caserne de Blois en voiture.

Ce sauvetage audacieux est non seulement devenu un symbole de la détermination de la Résistance française, mais a également servi de catalyseur pour d’autres actes de résistance dans la région. Une lueur d’espoir dans une période sombre de l’histoire. Cet épisode marque le début d’une insurrection plus large en août 1944 en Loir-et-Cher.

Les libérateurs de la prison de Blois

  • Robert Godineau
  • André Benoist
  • Sylvain Bezaguet (gendarme)
  • Lucien-Olivier Degail
  • Marcel Duneau
  • Bertrand Feuillâtre (gendarme)
  • Adrien Gilaizeau (gendarme)
  • Henri Huguet
  • Guy Leclerc
  • Max Paumier
  • Roger Rigault
  • André Roger (gendarme)
Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR