Un couscous solidaire pour les sans-abri à l’initiative d’Euro Berbère Économie et du Carillon à Blois

Vendredi 7 février, une quarantaine de personnes en situation de précarité ont partagé un moment de réconfort autour d’un couscous généreux, préparé par la famille Ben Tahar, et offert par Euro Berbère Économie, en partenariat avec l’ALEP et le Carillon. Ce repas solidaire s’est tenu au restaurant de l’hôtel La Renaissance, à Blois, sous l’impulsion de Pascal Amar Khodja, à la tête de l’établissement et président de l’association Euro Berbère Économie.
Un moment de partage et de solidarité
L’initiative visait à offrir un moment chaleureux et convivial aux bénéficiaires du Carillon, un réseau de solidarité qui vient en aide aux personnes sans domicile ou en grande précarité. Pour Mélanie Pasteur, médiatrice culturelle à l’ALEP et coordinatrice du Carillon de Blois, ce type d’événement est une manière de créer du lien : « Nous sommes toujours heureux d’offrir des moments conviviaux comme celui-ci aux gens. Peut-être qu’à un moment donné, cela pourra même s’ouvrir à d’autres publics, ne pas rester seulement entre nous du Carillon, mais le faire avec d’autres, à voir. Un repas, c’est toujours ce qui fonctionne bien et ce qui permet de rassembler les gens. »
« Personne n’est à l’abri »
Pascal Amar Khodja insiste sur le fait que la précarité peut toucher n’importe qui : « Ce repas, c’est aussi l’occasion de rappeler que personne n’est à l’abri de se retrouver un jour dans une situation difficile. À travers un simple geste de solidarité, nous pouvons redonner un peu d’espoir. »
Si cette action n’est pas directement liée aux activités d’Euro Berbère Économie, son président estime que l’association doit avoir une diversité d’actions et ne pas se limiter à un aspect économique : « Même si c’est une structure économique, il faut que ce soit aussi social. On est tous pris par le quotidien, par le travail, mais en prenant le temps d’organiser ça, en achetant, en préparant, en discutant avec des partenaires comme l’ALEP, on a cette pensée pour les autres. Et peut-être que cela peut donner des dynamiques pour nous et pour d’autres : restaurateurs, hôteliers, commerçants… Il faut travailler pour soi, mais aussi avoir un peu de solidarité pour les autres. »
Un modèle à pérenniser
L’objectif est de renouveler l’initiative une par an. Pour Pascal Amar Khodja, ce type d’action ne doit pas rester exceptionnel : « Nous avons envie de répéter cet événement chaque année et, peut-être, à l’avenir, de l’ouvrir à d’autres initiatives, même petites, mais qui ont du sens. » De son côté, Mélanie Pasteur souligne aussi l’intérêt de ces événements pour renforcer les liens entre les associations et collectifs blésois.
« Le Torchon du Carillon » déboule
Depuis janvier 2024, le Carillon de Blois dispose de son propre journal papier : Le Torchon. Un projet de « gazette sans prétention » porté par des bénévoles avec et sans domicile. « Quelques bénévoles avec et sans domicile du Carillon ont décidé d’expliquer un peu ce qu’on fait ici, les sorties, les projets, etc. » précise Mélanie Pasteur.

Ce journal, dont le numéro zéro a vu le jour en début d’année, vise à partager l’actualité du Carillon et donner la parole aux bénéficiaires. « On a décidé de l’appeler Le Torchon parce qu’on s’est dit que ça allait bien avec le reste, ce titre. » Dans une période où de plus en plus de personnes doivent se tourner vers les structures solidaires – une tendance également observée par d’autres associations – des initiatives comme celle du « Torchon » participent à rendre visible une réalité sociale qui ne cesse d’évoluer.