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[Municipales] Première réunion publique de Unis pour Blois et trois axes : sécurité, économie et écologie

Jeudi soir, au restaurant Léo Léa s’est tenue la première réunion publique du collectif Unis pour Blois, dans la perspective des élections municipales de mars 2026. Les militants et sympathisants ont répondu présent, massivement, puisqu’ils étaient 130. Ce qui augure une grande bataille dans l’élection à venir. La candidate déclarée à la mairie pour Unis pour Blois, Mathilde Desjonquères, a présenté quelques axes du projet aux côtés de son comité de campagne.

Un collectif lancé dès avril

Dès l’ouverture, Mathilde Desjonquères a voulu rappeler la genèse du mouvement pour une alternance : « Unis pour Blois s’est lancé en avril dernier. C’est un regroupement politique large, de la droite et du centre, qui prend en compte toutes les sensibilités, avec la volonté de construire une confiance pour les années à venir. Ce n’est pas un one shot pour les six prochains mois, ce n’est pas un coup d’essai : c’est véritablement une construction. » Elle a insisté sur le fait qu’elle avait été choisie par le collectif durant l’été pour porter ce projet : « Porter un regroupement quand un collectif vous a désignée, c’est accepter la responsabilité de prendre en compte toutes les sensibilités et d’arriver à trouver un chemin où chacun puisse se retrouver. » L’ex députée a placé la campagne sous ce registre : réalisme, authenticité, ambition, sérénité et audace.

« Blois mérite une vision, une énergie, une unité »

La candidate a voulu dépasser la simple logique électorale et insister sur la vision globale nécessaire : « Je vous parle d’une promesse qui nous rassemble, de la ville dans laquelle nous vivons, de ce qu’elle porte en elle : promesses, cicatrices et inachevés. Blois est une ville à redessiner ensemble. » Pour elle, l’adversaire principal n’est pas une personne mais une méthode : « Notre véritable adversaire, ce n’est pas une personne ni une majorité sortante, c’est l’absence de vision. Depuis 18 ans, la résignation a réduit Blois à une gestion sans ambition, à une ville qui s’efface alors qu’elle pourrait rayonner. » Elle a défini trois priorités indissociables pour le mandat à venir : sécurité, économie, écologie.

La sécurité, « une confiance à reconstruire »

Mathilde Desjonquères a d’abord insisté sur l’importance de la sécurité : « Une ville où l’on ne se sent pas protégé n’est plus une ville mais un lieu de passage. Protéger, c’est prévenir, c’est permettre de vivre mieux et plus sereinement. La sécurité, ce n’est pas juste une question de caméras, c’est l’art de vivre ensemble. C’est une question de confiance : savoir que nos enfants peuvent grandir sans crainte, que nos aînés peuvent vieillir sans peur, que chacun peut exister sans être jugé, harcelé ou abandonné. » Elle a détaillé les actions envisagées : prévention du harcèlement à l’école, lutte contre les incivilités, contre l’isolement des personnes âgées. Pour elle, la confiance « ne se décrète pas, elle se construit par une présence humaine, une écoute active et des réponses concrètes ».

L’économie, « transformer les défis en opportunités »

Deuxième priorité : l’économie locale. La candidate a dressé ce constat : « Une ville qui ne cultive pas son dynamisme, qui ne soutient pas ses acteurs locaux, ne prépare pas son avenir. Blois a un patrimoine exceptionnel, une position stratégique, une population jeune et dynamique. Pourtant, elle peine à retenir ses talents et à attirer de nouvelles entreprises. » Elle a dénoncé une gestion fragmentée des investissements, « sans vision globale ». Et plaidé pour une stratégie territoriale cohérente : « Nous voulons une économie locale, innovante, solidaire, qui crée des emplois durables, qui forme et qui investit dans la durée. L’attractivité ne se résume pas à des subventions. Elle se joue sur la qualité de vie, sur l’innovation, sur la capacité à anticiper. »

Évoquant l’exemple du ZAN (Zéro artificialisation nette des sols), elle a insisté sur la nécessité de transformer les contraintes réglementaires en opportunités économiques. Elle a lancé que certaines de ses propositions faites en 2020, moquées alors, sont aujourd’hui reprises par la majorité sortante : « C’est bien la preuve que Blois avait les moyens d’agir plus tôt. »

L’écologie, « une nécessité, pas un luxe »

Enfin, la troisième priorité est l’écologie, que Mathilde Desjonquères refuse de réduire à un supplément de programme : « Protéger la nature, ce n’est pas un luxe. C’est une nécessité, un devoir. L’écologie ne doit pas diviser, elle doit rassembler. » Elle a évoqué plusieurs enjeux : adaptation de la ville aux vagues de chaleur et aux pluies intenses, aménagement de véritables îlots de fraîcheur, réutilisation des friches en cœur de ville comme en périphérie. Sur la mobilité, elle a défendu son approche : « Nous ne sommes pas Paris. Nos solutions doivent être adaptées à notre taille et à nos réalités. Cela passe par des bus mieux dimensionnés, des horaires repensés, des parcours élargis, tout en remettant du stationnement accessible en centre-ville. »

Pour elle, l’écologie est liée à la santé publique et à la lutte contre la désertification médicale. Elle a plaidé pour une anticipation des départs de médecins, citant l’exemple de communes plus petites qui, à ses yeux, ont su mieux gérer cette question.

Mathilde Desjonquères

Des témoignages et des expertises

Après ce discours, plusieurs membres du comité de campagne, comme Pierre-Gilles Parra, Aurélie Branjauneau, Nicolas Vasseur, Anne-Sophie Aubert-Ranguin, Marc Tirvaudey, ou Mickaël Bourillon se sont présentés. Chacun a donné un aperçu de son parcours et de sa vision pour Blois : urbanisme, communication, santé, finances, patrimoine, tourisme, entrepreneuriat. Tous ont insisté sur la dimension collective du projet et sur l’idée que Blois doit redevenir une ville où les habitants se sentent fiers et impliqués.

Mehdi et Thibaut, membres du collectif, ont témoigné des rencontres menées dans les quartiers : « J’ai été frappé par le sentiment de relégation, même de colère, exprimé par certains Blésois. Mais j’ai senti aussi des habitants combatifs, capables de formaliser très clairement leurs besoins. Blois mérite bien mieux que la situation actuelle », a expliqué Thibaut.

Deux interventions du public ont marqué la fin de la réunion. Ainsi, un habitant, depuis 5 ans à Blois, a interpellé la candidate sur la division des candidatures à droite : « Pour battre l’équipe municipale en place, il faut être unifiés. Pourquoi ne pas rassembler toute la droite et le centre ? » Mathilde Desjonquères a rappelé que cinq partis sont déjà associés à Unis pour Blois (Les Républicains en partie, le MoDem, le Parti radical, Renaissance, La France humaniste) et que « rien ne peut empêcher quelqu’un de faire cavalier seul ». En conclusion, l’élue et candidate a résumé l’esprit de la démarche : « Notre force, c’est l’unité. L’avenir de Blois, nous pouvons le dessiner et le décider ensemble, avec énergie et vérité. La démocratie ne meurt pas des désaccords, mais du manque de courage. Nous ne serons pas l’équipe des certitudes, mais celle qui ose interroger, douter, innover. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle page pour Blois, une page d’unité, d’ambition et de fierté. » Sous les applaudissements, la réunion s’est conclue autour d’un verre et d’échanges informels.

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