A Blois, un rassemblement contre les violences faites aux femmes

Le mardi 25 novembre 2025, à 17h30, l’Escalier Denis-Papin sera un point de rendez-vous pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Les organisations féministes, syndicales et associatives du Loir-et-Cher (CGT, FSU, Solidaires, Planning familial, Collectif Droits des Femmes, NousToutes, CIDFF) appellent à manifester en solidarité, avec et pour les femmes du monde entier, en hommage à toutes celles qui subissent les violences, et à celles qui ne sont plus là. Elles rappellent que ces violences traversent les frontières, les sociétés et les contextes politiques, qu’elles frappent en temps de paix comme en temps de guerre, et qu’elles constituent un horizon quotidien et structurel pour des millions de femmes.
Selon les données de l’Observatoire national des violences faites aux femmes (Ministère de l’Intérieur), 97 % des personnes mises en cause pour viol ou agression sexuelle sont des hommes. Les chiffres officiels montrent également que 94 000 femmes sont victimes chaque année de viol ou de tentative de viol en France, et qu’une part importante de ces violences s’exerce dans le cadre familial ou conjugal, où l’emprise et le silence paralysent la parole. Les violences conjugales demeurent un drame massif et récurrent. Les rapports du ministère de l’Intérieur établissent qu’en France, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les trois jours.
Les données institutionnelles rappellent aussi l’ampleur du traumatisme subi par les enfants. Selon les estimations reprises par le Plan gouvernemental de lutte contre les violences faites aux enfants (2023-2027) et la CIIVISE, 160 000 enfants sont victimes chaque année de violences sexuelles. La grande majorité de ces violences est commise au sein de la famille, ce qui en rend la révélation et l’accompagnement plus difficiles encore.

Les violences sexistes et sexuelles ne se limitent ni à l’espace intime ni à l’espace public. Une enquête IFOP de 2018, citée par les grandes structures impliquées dans les luttes féministes, établit que près d’une femme sur trois a déjà subi du harcèlement sexuel sur son lieu de travail.
Les organisations dénoncent également la baisse des financements publics accordés aux structures d’accueil, de prévention et d’accompagnement, affaiblissant l’action de terrain des associations spécialisées. Elles alertent sur les conséquences des choix budgétaires annoncés dans le Projet de loi de finances et dans le projet de financement de la Sécurité sociale, qui risquent de réduire encore les moyens nécessaires pour soutenir les victimes et former les professionnel·les.


