Il fera 10 à 12 degrés lundi 25 décembre 2023 à Blois. Autant dire que Noël ne sera pas blanc. En même temps, la probabilité statistique pour que cela se produise cette année en Centre-Val de Loire était de 3%. Une évaluation de l’Institut européen Copernicus.
Et à l’aube des festivités de fin d’année, celui-ci révèle une réalité climatique troublante à travers une carte interactive de l’enneigement européen. Cette innovation numérique permet de visualiser les probabilités de chutes de neige à Noël dans diverses régions jusqu’en 2095, dressant un avenir peu réjouissant pour les amateurs de paysages hivernaux. Ainsi, en Centre-Val de Loire la probabilité passera à 2% en 2050 et 1% en 2075.
Des flocons en voie de disparition
La hausse constante des températures due au changement climatique rend les chutes de neige de plus en plus sporadiques en France. La carte interactive, issue d’une étude approfondie de l’Institut européen Copernicus Change Service (ECMWF), projette des jours de Noël dans un cadre moins féérique, potentiellement pluvieux, marquant le déclin des traditions hivernales.
Le travail s’appuie sur trois scénarios climatiques de l’ONU : un scénario optimiste avec un réchauffement bien en dessous de 2°C, un scénario médian avec une hausse entre +2 et +3°C, et un scénario pessimiste envisageant une augmentation supérieure à 5°C. Chacun de ces scénarios dépeint une Europe future où les chutes de neige deviennent un phénomène rare, voire exceptionnel.
Selon le scénario médian, la France pourrait presque dire adieu aux chutes de neige à Noël dès 2070. Les régions montagneuses, autrefois synonymes de Noëls blancs, verraient leurs probabilités de neige se réduire drastiquement. Le scénario le plus pessimiste prévoit même que d’ici 2070, seule l’Alsace aurait plus de 10% de chance de connaître un Noël blanc.
Conséquences écologiques et climatiques
La disparition progressive de la neige a des répercussions profondes sur les écosystèmes. La réduction de l’albédo, la capacité des sols à renvoyer le rayonnement solaire, accentue le réchauffement des régions concernées. Cette situation, déjà observée en Arctique, pourrait entraîner une fonte accélérée du permafrost, libérant des quantités importantes de méthane, un gaz à effet de serre puissant…
