Gildas Vieira critique sur la politique de la Ville

Dans le cadre de nos semaines politiques, place à Gildas Vieira, président du mouvement La France Autrement. Comme Etienne Panchout (voir ici) ou Malik Benakcha (ici) précédemment, l’élu d’opposition s’exprime désormais chaque jour sur un un sujet politique relatif à Blois.

Dans notre troisième vidéo, Gildas Vieira s’exprime sur la politique de la ville et analyse la situation à Blois. Début du propos: « Sur la politique de la ville, je suis particulièrement concerné car j’ai passé toute mon enfance dans les quartiers nord. Beaucoup le savent déjà, cela fait partie de mon identité et de mon parcours. J’ai beaucoup vécu, mais je constate une évolution effectivement négative. Cela se voit au niveau du Blaisois mais aussi dans l’ensemble des quartiers prioritaires. Si nous devons trouver des responsables, ils proviennent tant de la gauche que de la droite, donc nous ne devons pas les blâmer uniquement. Cependant, cela fait maintenant 15 ans qu’il en est ainsi, sans que l’on trouve suffisamment de solutions. À mon avis, les solutions sont multiples et globales. Avant de parler de solutions, il est nécessaire d’évoquer les problèmes au sein des problèmes. Nous avons des problèmes liés à l’immigration où l’on a préféré parquer. C’est une réalité. Personnellement, je suis franc parce que je suis noir, donc je n’ai pas peur d’utiliser certains termes. Les Noirs et les Arabes se trouvent dans le quartier et lorsqu’il s’agit de politiques de logement ou du besoin d’obtenir un logement en dehors, cela se remarque. Certains viennent me voir, j’ai parfois essayé de les aider en ce qui concerne le logement, mais on les parque souvent dans le quartier, alors qu’il serait préférable de leur trouver un ou deux logements plutôt situés dans des quartiers plus favorisés. Quant à l’emploi, certains me diront oui, mais il y en a qui ne veulent pas travailler et qui souhaitent profiter du système. C’est certainement le cas pour certains individus. Cependant, beaucoup veulent travailler, s’en sortir et retrouver leur dignité. Les seules réponses qu’on leur donne souvent sont qu’ils ont besoin de formation. Une fois formés, ils se heurtent également à des questions de physique et de discrimination. Malheureusement, à Blois, il n’y a pas grand-chose de fait, pas grand-chose de mis en œuvre pour résoudre ces problèmes. Il est important de le dire clairement. »