[BD] Jean-Pierre Terrien : Une aventure colorée au cœur de Cheverny

Jean-Pierre Terrien, dessinateur de longue date, s’apprête à dévoiler en auteur complet un nouveau projet : « 1922 à Cheverny : L’énergie couleur ». Prévue pour une sortie le 10 octobre 2024, cette bande dessinée plonge le lecteur dans une aventure à la fois fantaisiste et ancrée dans le patrimoine de Cheverny, un village que l’auteur connaît intimement.
Après avoir passé une vingtaine d’années à Paris, où il travailla pour des maisons d’édition renommées telles que Dargaud et Fleurus, Jean-Pierre Terrien a finalement posé ses valises à Cheverny en 1980, où il a des attaches familiales. En 1992, il prend un virage professionnel en fondant une agence de communication spécialisée. « J’ai monté cette agence pour répondre aux besoins de communication d’entreprises et d’institutions, toujours par le biais du dessin. Ça m’a permis de diversifier mon art », explique-t-il. Cependant, en 2017, Jean-Pierre décide de fermer son agence pour profiter d’une retraite bien méritée, marquant ainsi le retour à ses premières amours : la bande dessinée.
Une BD née du cœur de Cheverny
Cheverny n’est pas qu’un lieu de résidence pour Jean-Pierre Terrien. Depuis plus de 16 ans, il y publie La Grenouille, un petit journal local produit par l‘association Oxygène Cheverny et distribué dans plus de 2000 foyers de Cheverny et Cour-Cheverny. Ce projet, animé avec passion, lui a permis d’accumuler une banque d’images impressionnante et de s’immerger dans l’histoire locale. « La Grenouille m’a offert une matière première en termes d’images, et une grande connaissance des lieux et de leur histoire », raconte-t-il. C’est donc tout naturellement que le projet de bande dessinée a pris forme autour de ce territoire qu’il connaît sur le bout des doigts.

Jean-Pierre Terrien avait également un lien privilégié avec le château de Cheverny, qu’il a souhaité intégrer dans son histoire. Après avoir sollicité et obtenu l’autorisation de Charles-Antoine de Vibraye, le propriétaire du château, l’auteur a pu développer son intrigue en y incluant des lieux emblématiques du domaine. « Le château de Cheverny fait partie intégrante de l’histoire, et je remercie vraiment Charles-Antoine pour sa complicité dans ce projet », souligne-t-il.
1922, année symbolique
Pourquoi 1922 ? Cette année marque l’ouverture au public du château de Cheverny, un fait historique qui a inspiré Jean-Pierre pour ancrer son récit. Cependant, il précise que sa BD reste avant tout fantaisiste et humoristique : « L’histoire n’a pas de vocation sociétale ou pédagogique, c’est une œuvre décalée, qui cherche avant tout à divertir. » 1922 à Cheverny n’a donc pas pour but de transmettre des leçons de morale, mais de plonger les lecteurs dans un univers où l’étrange et l’humour se rencontrent.

Rose et les ectoplasmes
L’histoire suit Rose, une jeune femme qui débarque à Cour-Cheverny en 1922. Sa présence perturbe rapidement l’existence d’étranges ectoplasmes liés à ses ancêtres. Sans le savoir, Rose va vivre une succession de situations déroutantes, peuplées de rencontres avec ces esprits du passé. « Elle ne se laisse pas intimider pour autant », précise Jean-Pierre Terrien. « Elle garde son calme, et c’est peut-être son sens de l’humour qui la sauve dans ces situations absurdes. »

L’album, composé de 60 pages en couleurs, alterne entre des moments de légèreté et des scènes qui permettent de découvrir les sites emblématiques de Cheverny et Cour-Cheverny. Le château, bien sûr, tient une place importante dans l’intrigue, mais Jean-Pierre a également voulu mettre en avant des décors locaux spécifiques, tels que l’église du village ou la gare, qui bien qu’inactive aujourd’hui, joue un rôle dans l’histoire. « Même si l’histoire se déroule en 1922, les lecteurs reconnaîtront facilement les lieux », assure-t-il.
La signature de Jean-Pierre Terrien
Jean-Pierre Terrien est bien conscient que son style de dessin peut sembler difficile à catégoriser. « Mon style est un mélange entre réaliste et humoristique, je n’ai jamais cherché à imiter quelqu’un », explique-t-il. Son approche est intuitive, et il aime alterner entre différents registres en fonction des besoins du récit. « Dans mon cursus professionnel, j’ai fait du dessin de presse, du dessin plus schématisé, mais aussi du réalisme pour des documents pédagogiques. Tout cela se reflète forcément dans mon travail actuel. » La couleur, en particulier, joue un rôle essentiel dans son œuvre. « La couleur est presque un personnage à part entière dans cette BD. Elle sert à créer l’atmosphère, à jouer avec les émotions. »
Si le projet est ancré dans la réalité de Cheverny, Jean-Pierre Terrien espère que son œuvre rayonnera bien au-delà du village. En plus d’être disponible à la boutique du château de Cheverny, l’album sera distribué dans plusieurs points de vente locaux*, notamment à Blois, Romorantin et dans d’autres villes du département du Loir-et-Cher. « Je pense que les habitants de Cheverny et Cour-Cheverny s’amuseront à reconnaître les lieux, mais j’espère aussi que l’album touchera un public plus large. Il est destiné à tous, petits et grands. »
*L’album sortira officiellement le 10 octobre 2024 – 60 pages en couleurs, format 21 x 28 cm, couverture cartonnée, 18 € – Points de vente : Château de Cheverny, Super U à Contres, Auchan Vineuil, Espaces culturels Leclerc de Blois et Romorantin… et d’autres à venir.