Le Loir-et-Cher confronté à un défi démographique majeur
Les données récemment publiées par l’Insee sont sans équivoque : le Loir-et-Cher est confronté à un défi démographique majeur. D’ici 2070, le département pourrait perdre jusqu’à 43.000 de ses habitants.
Selon les tendances actuelles, la population du Loir-et-Cher atteindrait 287.000 habitants en 2070, contre plus de 330.000 en 2018. Cela représente une baisse moyenne de 800 habitants chaque année. La baisse démographique dans le département est plus marquée que la moyenne de la région Centre-Val de Loire, qui connaît une diminution annuelle de 0,1%.Les projections démographiques montrent un tableau diversifié selon plusieurs scénarios.
Dans le scénario le plus optimiste, le département pourrait compter 324.000 habitants en 2070, s’il bénéficie d’une fécondité accrue, d’une espérance de vie plus élevée et d’un solde migratoire nettement positif avec l’étranger. Toutefois, même dans ce scénario, la population diminuerait jusqu’en 2035 avant de se stabiliser. Au contraire, le scénario le plus pessimiste voit la population du département chuter à 252.000 personnes en 2070, soit une perte nette de 78.000 habitants depuis 2018.
La baisse de la population est principalement attribuée à un solde naturel négatif, avec le nombre de décès dépassant le nombre de naissances. Entre 2013 et 2018, malgré un solde migratoire nul, le déficit naturel a entraîné une baisse annuelle de 0,1%. Toutefois, à partir de 2026, les arrivées dans le département devraient être plus nombreuses que les départs, principalement en raison d’une diminution du nombre de jeunes quittant le département.
L’âge moyen de la population pourrait atteindre 49 ans en 2070, en hausse par rapport aux 44 ans enregistrés en 2018. Les personnes âgées de plus de 65 ans ont déjà dépassé en nombre celles de moins de 20 ans depuis 2016. D’ici 2070, elles représenteraient près d’un tiers de la population.
Les implications économiques et sociales de cette évolution démographique sont considérables, notamment pour la main-d’œuvre. En 2070, moins d’un habitant sur deux serait en âge de travailler, ce qui pourrait poser d’énormes défis en matière de productivité, de soins de santé et de pensions.
Alors que le Loir-et-Cher s’efforce de trouver des solutions pour inverser ces tendances, les récents chiffres de l’Insee soulignent l’importance d’une action immédiate pour attirer et retenir les résidents, tout en soutenant une croissance démographique durable.