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Le NPA 41 salue la libération de Georges Ibrahim Abdallah

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Après plus de quarante années derrière les barreaux, Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais et défenseur inlassable de la cause palestinienne, sera libéré le 25 juillet prochain. Une libération qui, dans le contexte actuel à Gaza, prend une portée symbolique.


Mercredi 16 juillet 2025, la cour d’appel de Paris a mis fin à une détention entamée en 1984. Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans, quittera sa cellule de la prison de Lannemezan le 25 juillet. Sa libération est conditionnée à son expulsion vers le Liban, son pays d’origine. Cette décision judiciaire, définitive, vient clore une séquence judiciaire de plus de deux décennies, jalonnée de refus successifs et de pressions diplomatiques.

Arrêté à Lyon en octobre 1984, condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinats — ceux du diplomate américain Charles Robert Ray et de l’Israélien Yacov Barsimantov, tués à Paris en 1982 —, Georges Abdallah a toujours nié toute implication directe, tout en revendiquant les assassinats comme des actes de résistance politique.

Il était alors identifié comme un cadre des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupuscule marxiste pro-palestinien d’inspiration anti-impérialiste. Le procès qui le condamne est rapidement dénoncé par plusieurs organisations comme essentiellement politique, dans un climat marqué par une vague d’attentats meurtriers en France — auxquels il n’a jamais été juridiquement lié.

Une peine devenue emblématique de la raison d’État

Libérable depuis 1999, Georges Abdallah a vu ses multiples demandes de libération systématiquement rejetées, malgré plusieurs décisions judiciaires favorables, toujours bloquées pour raisons diplomatiques. En 2013, sa libération est acceptée sous réserve d’une expulsion vers le Liban. Le gouvernement français de l’époque, sous l’autorité du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, refuse de signer l’arrêté d’expulsion.

En novembre 2024, le tribunal d’application des peines reconnaît le caractère disproportionné de sa détention au regard de sa dangerosité actuelle et des faits commis. Mais une nouvelle fois, le parquet national antiterroriste fait appel, soutenu par l’opposition réaffirmée des États-Unis, parties civiles au procès de 1987. « La justice française a résisté aux injonctions d’une administration américaine fanatisée », dénoncent aujourd’hui les députés de La France insoumise, dans un communiqué saluant sa libération comme « la victoire du mouvement anticolonial et de l’État de droit ».

Une mobilisation militante, patiente et tenace

Depuis deux décennies, le maintien en détention de Georges Abdallah est devenu un symbole de la répression contre les militants internationalistes, en particulier ceux solidaires de la Palestine. Le NPA, parmi d’autres organisations, n’a cessé de dénoncer cet enfermement comme un verrou politique, maintenu sous influence étrangère. « Georges Abdallah est devenu au fil du temps une figure emblématique de l’anti-répression », écrit ainsi le NPA 41 dans un communiqué publié jeudi.
« Sa détention a été prolongée à plusieurs reprises malgré des décisions judiciaires favorables, souvent bloquées pour des raisons politiques, notamment par l’État français sous pression des États-Unis et d’Israël. »

Un symbole ravivé par la guerre en cours à Gaza

La libération de Georges Abdallah résonne de manière aiguë avec l’actualité tragique de la bande de Gaza, théâtre depuis plus d’un an et demi d’une offensive israélienne sans précédent. Le NPA écrit dans son communiqué : « Israël mène à Gaza un génocide, avec des dizaines de milliers de morts, un blocus total, et la destruction systématique d’infrastructures civiles. »

Dans ce contexte, la sortie de prison d’un homme considéré comme le plus ancien prisonnier politique d’Europe, défenseur historique de la cause palestinienne, est perçue par ses soutiens comme une victoire symbolique contre l’impunité des puissances coloniales et contre la criminalisation des militants solidaires de la Palestine.

À 74 ans, Georges Ibrahim Abdallah reste fidèle à ses convictions communistes révolutionnaires. Son avocat le rappelle à la sortie de l’audience. Son départ vers le Liban est prévu pour le 25 juillet, jour où il quittera la prison de Lannemezan sous escorte administrative, pour être transféré à l’aéroport et expulsé vers Beyrouth. Le Liban, par voie diplomatique, s’est dit prêt à l’accueillir.

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