Lion Ferré, Chant des Oiseaux, Trois Volontaires… pourquoi ces noms de rue à Blois ?
A Blois, chaque rue a une histoire à raconter. Les noms des voies, bien que familiers pour les habitants d’aujourd’hui, sont parfois le reflet d’une époque révolue où les principales maisons étaient distinguées non pas par des numéros (comme aujourd’hui), mais par des emblèmes peints ou sculptés sur les façades. Ou des enseignes de commerces.
« Avant l’introduction des numéros, qui sont d’origine moderne, les principales maisons de la ville étaient distinguées par des emblèmes peints ou sculptés sur leurs façades ; quelquefois même ces enseignes servaient à désigner les rues où étaient situées les maisons, » lit-on dans l’ « Histoire de Blois » de MM. Bergevin et Dupré (1846). Ce qui expliquerait les dénominations pour le moins inhabituelles de certaines rues, telles que les rues des Trois Marchands, des Trois Volontaires, du Chant des Oiseaux, du Mouton, du Lion Ferré, des Violettes, du Grain d’Or, ou du Poinçon Renversé.
Ainsi, la rue des Trois Marchands a pris le nom d’un l’hôtel qui s’y trouvait. A tel point que la voie s’appelait en 1773 : « rue du Foix, vis à vis la maison où pend pour enseigne les Trois Marchands. » Celle des Trois Volontaires se réfère à l’enseigne d’un cabaret de ce nom qui se trouvait là. Dans « Blois, le dictionnaire des noms de rue » de Pascal Nourrisson (CLD éditions), on comprend que le nom de la rue du Chant des Oiseaux (dès la fin du XVIe siècle) vient d’une enseigne, possiblement celle d’un oiseleur. La rue du Mouton se réfère à l’auberge qu’on y trouvait dès le début du XVIIe siècle : Le Mouton d’Or. Idem pour les rues du Lion Ferré et du Poinçon Renversé, c’est une auberge et une hostellerie qui sont à l’origine de la dénomination.