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Perception de la résilience : entre connaissance floue et nécessité d’engagement

Dans le contexte actuel marqué par des crises multiples, une enquête Ifop – pour l’AFPCNT, dans le cadre du projet associatif sKarabéeet avec le soutien du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires – révèle comment les citoyens français perçoivent la notion de résilience face aux risques naturels et technologiques.

La résilience : une notion globalement connue mais peu comprise

Bien que 77% des Français déclarent avoir entendu parler de résilience, principalement via la télévision (57%), la radio (25%), et la presse (21%), le concept reste vague pour beaucoup. En effet, 42% admettent ne pas saisir précisément de quoi il s’agit, et plus de 10% préfèrent ne pas se prononcer sur les questions relatives à ce sujet.

Une vision individualiste prédominante

L’enquête révèle une compréhension principalement individuelle de la résilience. Plus de la moitié des personnes interrogées (57%) considèrent la résilience comme une capacité individuelle de se remettre d’une catastrophe personnelle. Les domaines tels que la psychologie (31%) et la santé (23%) sont souvent associés à cette notion, tandis que les aspects liés aux risques naturels ou technologiques (10%) et les menaces telles que la cybersécurité (3%) sont moins considérés.

Des connotations positives mais un engagement personnel limité

La résilience est perçue positivement, associée à l’adaptation (44%), l’espoir (28%), et à l’action (15%). Cependant, malgré l’importance accordée à la résilience dans la gestion des catastrophes, 60% des Français ne se considèrent pas comme des acteurs de la résilience, souvent citant le manque d’expérience ou un désengagement personnel comme raisons.

Le défi de la résilience collective et de la sensibilisation

Lorsque la résilience est envisagée dans un cadre collectif, en lien avec les risques naturels ou technologiques, sa compréhension s’élargit. Presque la moitié des sondés envisagent la résilience comme une action à mobiliser avant et pendant les événements (48% et 47%). Néanmoins, la visibilité des initiatives de prévention est faible, avec seulement 13% des personnes au courant des actions sur leur territoire.

Vers une plus grande implication

L’étude souligne la nécessité d’une meilleure communication et pédagogie autour de la résilience. Des propositions comme l’éducation des jeunes à la résilience, la réalisation de travaux d’anticipation, et l’utilisation d’outils numériques sont favorisées. De plus, 53% des Français se disent intéressés par des formations aux gestes qui sauvent, et 51% par des guides pratiques pour faire face aux catastrophes.

Cette enquête met en lumière un paradoxe : bien que la notion de résilience soit reconnue et appréciée, sa compréhension reste superficielle et son application, principalement individualiste. La sensibilisation à une approche plus collective et proactive est nécessaire pour renforcer la capacité de la société à faire face aux défis actuels et futurs.

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