Rentrée scolaire 2023 : Tout ce qui change
À la veille de la grande rentrée scolaire, les élèves et leurs parents découvrent de nombreux changements, des programmes de la maternelle au lycée. Ces mesures, annoncées lors de la conférence de presse de Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, le 28 août, visent à améliorer les performances scolaires, l’égalité des chances et la lutte contre le harcèlement.
Du primaire au lycée : un focus sur les « savoirs fondamentaux »
Le ministre a souligné l’importance de se concentrer sur les « savoirs fondamentaux » que sont les mathématiques et le français. En primaire, les élèves de CP auront ainsi droit à deux heures quotidiennes consacrées à la lecture. Les élèves de CM1 seront soumis à de nouvelles évaluations nationales en français et en mathématiques. Les élèves de CM2 devront produire un texte écrit par semaine.
La 6e fait peau neuve
Au collège, un dispositif de soutien scolaire obligatoire en 6e sera mis en place. Cette mesure vise à améliorer les compétences en français et en mathématiques des élèves, un tiers desquels n’atteignent pas le niveau requis dans ces matières. Le dispositif « devoirs faits », jusqu’ici facultatif, devient également obligatoire pour les élèves de 6e. Une nouvelle évaluation en 4e sera également instaurée.
Évolutions notables au lycée
Au lycée, plusieurs changements sont prévus concernant le baccalauréat. Les épreuves de spécialité auront lieu en juin au lieu de mars, et l’épreuve orale du bac de français sera allégée. Les mathématiques font leur retour dans le tronc commun du programme de 1re. Enfin, les élèves de lycée professionnel verront leur période de stage en entreprise rémunérée.
Des réactions mitigées
Si certaines des mesures sont accueillies favorablement, d’autres suscitent des critiques. Les syndicats enseignants s’interrogent notamment sur le soutien scolaire obligatoire en 6e, pointant le besoin de réformes structurelles plus profondes.
Le défi des ressources humaines
Les réformes envisagées par le ministère, notamment le retour des mathématiques dans le tronc commun en 1re, soulèvent également des questions sur la disponibilité des enseignants pour mettre en œuvre ces changements. Il est estimé qu’environ 400 professeurs supplémentaires seraient nécessaires.
Une voie professionnelle valorisée
Pour les lycées professionnels, ces changements constituent une étape vers une reconnaissance accrue de la voie professionnelle. La rémunération des stages et la création de bureaux d’entreprise au sein des établissements sont saluées comme des mesures concrètes en faveur de l’insertion professionnelle.
Lutte contre le harcèlement et l’inégalité
Au-delà des réformes pédagogiques, le ministère affirme sa volonté de faire de la lutte contre le harcèlement scolaire et pour l’égalité filles-garçons une priorité.
Alors que les élèves s’apprêtent à franchir les portes des établissements demain matin, ces changements constituent une rentrée particulièrement chargée pour les acteurs de l’éducation nationale.