Tourisme en Loir-et-Cher : juin 2025 en nette amélioration mais une visibilité estivale réduite
Les professionnels du tourisme du Loir-et-Cher affichent un regain d’optimisme en 2025. Selon l’enquête de tendance n°18 réalisée par l’Agence de Développement Touristique Val de Loire – Loir-et-Cher, l’Observatoire de l’Économie et des Territoires et leurs partenaires, la fréquentation touristique s’est globalement redressée en juin 2025, avec un ressenti nettement plus favorable qu’un an auparavant. Mais les inquiétudes demeurent, notamment sur l’état des réservations pour l’été.
Un retour de la fréquentation touristique en juin
Menée en ligne du 23 au 27 juin 2025, avec un complément d’une dizaine de réponses jusqu’au 30 juin, l’enquête a recueilli 186 réponses de structures touristiques loir-et-chériennes. Elle révèle une perception globalement positive du mois de juin : près de 7 professionnels sur 10 se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur fréquentation, contre une petite moitié seulement en juin 2024.
Ce redressement s’explique en partie par une météo plus clémente durant les trois premières semaines du mois, avant de violents orages et une vague de chaleur en fin de période. Autre facteur déterminant : le positionnement plus tardif du pont de la Pentecôte, les 8 et 9 juin cette année. Ce week-end prolongé a constitué un pic de fréquentation pour de nombreux établissements. Les sites touristiques et activités de loisirs tirent leur épingle du jeu, affichant une satisfaction plus marquée que les hébergeurs. Ces derniers, bien que satisfaits sur la période de la Pentecôte, émettent davantage de réserves pour le reste du mois.
Une hausse de fréquentation qui ne touche pas tous les segments
Les chiffres confirment cette embellie relative : 36 % des répondants font état d’une hausse de fréquentation par rapport à l’an dernier, contre 28 % une baisse. Le tourisme de groupe et d’affaires connaît un regain, avec 4 professionnels sur 10 constatant une augmentation. La clientèle française reste stable, tandis que la fréquentation étrangère semble amorcer une reprise.
Par ailleurs, le cyclotourisme se distingue comme un levier significatif de fréquentation. Sur les 119 prestataires s’étant sentis concernés par cette clientèle, 79 % indiquent une fréquentation au moins équivalente, voire supérieure à la normale – soit une progression de 22 points par rapport à 2024.
Le chiffre d’affaires en hausse, mais encore loin des niveaux d’avant-crise
Ce retour des touristes s’est traduit par une amélioration du chiffre d’affaires : 65 % des professionnels se disent satisfaits ou très satisfaits, contre seulement 48 % en juin 2024. C’est une progression notable de 17 points, bien que les niveaux de satisfaction restent inférieurs à ceux de 2022 (83 %) et 2023 (80 %).
Les performances sont inégales selon les types d’hébergement : les hôtels et hôtels-restaurants s’en sortent le mieux, avec un taux de satisfaction de 7,1 sur 10, tandis que les gîtes et meublés restent à la traîne (5,9 sur 10).
Une haute saison 2025 placée sous le signe de l’incertitude
Malgré les signaux positifs de juin, l’inquiétude reste palpable pour l’été. 58 % des prestataires se déclarent insatisfaits du niveau de réservation pour juillet et août, avec une visibilité fortement réduite. La montée en puissance des réservations de dernière minute, désormais ancrée comme une tendance structurelle, déstabilise les professionnels. Certains témoignent d’un niveau de réservation historiquement bas à date : « J’ai encore des semaines entières disponibles pendant la haute saison, ce qui n’était jamais arrivé auparavant » ; « C’est la première année depuis 20 ans où je n’ai qu’une seule location pour l’été à cette période de l’année ».
Dans ce contexte, les conditions météorologiques à venir s’annoncent déterminantes, tant les décisions de réservation semblent aujourd’hui étroitement liées à la météo. Une situation d’autant plus complexe qu’elle touche tous les segments d’activité, et qu’elle s’impose désormais comme une norme à l’échelle nationale.
